Dieu ne se répète jamais, même dans un brin d’herbe.
(Taylor Caldwell)
Il y a une longue tradition en enseignement, difficile à déraciner, voulant que l’on apprenne les choses séquentiellement, une à la fois. Mieux encore, on favorise la répétition pour consolider les acquis. Toutefois, une étude publiée dans Current Directions in Psychological Science (Increasing Retention Without Increasing Study Time [PDF]) indique que la concentration des activités, du moins en ce qui concerne le par coeur, ne favorise en rien la mémoire à long terme (Eureka Alert! : Back to School: Cramming doesn’t work in the long term). Après un mois, il ne reste plus rien de l’effort additionnel.
Par contre, la réactivation des connaissances a un effet positif sur la mémorisation. Dans une autre expérience, les chercheurs ont constaté une hausse des résultats après l’espacement des sessions d’étude. D’un point de vue pédagogique, cela souligne l’importance d’activer les connaissances antérieures. L’expérience m’a appris que plus le délai est long, plus on gagne à faire l’exercice collectivement.
L’intégration périodique des savoirs dans le cadre de contextes signifiants contribue encore davantage à la mémorisation. Cela explique pourquoi j’ai retenu les opérations mathématiques usuelles, mais que j’ai occulté la trigonométrie. Du coup, j’enrage de tout ce temps perdu à me casser le ciboulot sur des connaissances inutiles, notamment six années de latin. Malheureusement, je vois encore des professeurs pour qui l’enseignement est une messe.
(Image thématique : La désintégration de la persistance de la mémoire, par Salvador Dali)
Par ricochet :
Le stress occulte la mémoire
Multitasking, mémoire et déficit d’attention
Techniques de mémorisation
TIC, méthode, et mémoire de travail chez les élèves
6 qualités des connaissances mémorisées
Améliorer la mémoire par le geste