Relief...contre la planéité

La guerre est une folie monstrueuse à bien d’autres égards que sur le plan économique. Selon les Nations Unies, le nombre de victimes en Irak dépasse les 34 000 pour l’année dernière seulement (International Herald Tribune: Iraqi death toll exceeded 34,000 in ‘06, UN says). Néanmoins, il est intéressant de considérer le coût de ce délire politique. La guerre en Irak a déjà coûté 1,2 billion $ aux Américains (New York Times: What $1.2 Trillion Can Buy). Le graphique ci-dessous, réalisé par le New York Times, réussit merveilleusement à mettre en perspective des chiffres qui dépassent l’entendement. La dernière comparaison, surtout, met en lumière la bêtise de la guerre : pour 1/333e du coût, on immuniserait tous les enfants du monde contre la rougeole, la coqueluche, le tétanos, la tuberculose, la polio et la diphtérie.

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Les professeurs s’exposent-ils à des poursuites judiciaires en intégrant les nouvelles technologies dans leur enseignement? Les risques sont minces, mais personne n’est à l’abri de zélateurs en autorité. Prenez le cas de cette enseignante, suppléante de surcroît, reconnue coupable de quatre chefs d’accusation pour avoir exposé des élèves à la pornographie (WPRI: Substitute convicted in school computer porn case). Le plus inquiétant dans cette histoire est la possibilité que l’accusée ait été victime d’un logiciel espion (spyware). La chose n’est pas impossible, considérant que les filtres internet de l’école étaient hors d’usage ce jour-là. La malheureuse pourrait être condamnée à 40 années d’emprisonnement (learning.now: Teacher Faces 40-Year Prison Sentence Because of Filtering Folly?).

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Quand l’État oblige les enfants à aller à l’école, elle a le devoir d’assurer leur sécurité. Or, l’école est propice à la violence. Plusieurs enfants y ont leur première dure confrontation avec la cruauté. Enfermez une foule de jeunes dans l’enceinte d’une école, immobiles pendant des heures, soumis à un code rigide, avec une surveillance limitée, et les frictions sont inévitables. La captivité, c’est bien connu, est cause de stress et d’agressivité. La dernière fois que j’ai eu une engueulade avec mon père, c’est après avoir vécu deux semaines dans l’exiguïté d’un voilier; et c’était pour une bagatelle. Ajoutez au mélange scolaire des enfants issus d’un milieu violent ou au tempérament dominant, comme il y en a forcément, et vous avez un joli nid de guêpes. Dans les coins sombres, loin de l’oeil scrutateur des adultes, les plus forts imposent la loi de la jungle, les faibles en proie au cannibalisme.

Le phénomène semble avoir pris des proportions démesurées. Est-ce l’effet des médias? Peu importe. La chose ne saurait être tolérée dans une perspective d’éducation à la citoyenneté. Heureusement, le MELS a décidé d’agir en préparant un plan d’action pour contrer la violence à l’école, notamment dans l’espoir de contrer les gangs. Ce ne sera pas du gâteau. Il ne faudrait pas négliger la principale forme de violence à laquelle les élèves sont confrontés: le bullying. Une étude publiée dans la revue Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine révèle que les programmes multidisciplinaires intégrés à la mission de l’école connaissent les meilleurs taux de réussite (EurekAlert!: Bullying can be reduced but many common approaches ineffective). Les initiatives mitigées sont des coups d’épée dans l’eau.

We found bullying can be curbed, but that many common methods of dealing with the problem, such as classroom discussions, role playing or detention, are ineffective. Whole school interventions involving teachers, administrators, and social workers committed to culture change are the most effective and are especially effective at the junior and senior high school level.

Certains diront que c’est l’école de la vie. Si l’école enseignait comment désamorcer les agressions, ce serait effectivement le cas. Mais quand l’école mène au suicide, elle ne fait plus l’éducation à la vie.

Mise à jour, 5 avril 2007 | Le gouvernement ontarien a adopté une loi qui ajoute le bullying en ligne à la liste des comportements interdits par la Loi sur la sécurité dans les écoles de l’Ontario (CityNews : Cyber-Bullying Law Introduced in Ontario). L’article de CityNews est d’autant plus intéressant qu’il se termine par une liste desdits comportements interdits par la loi.

Mise à jour, 9 juillet 2018 | Un lecteur me suggère ce guide à l’intention des parents : A Comprehensive Cyberbullying Guide for Parents, lequel comprend quelques infographies qui peuvent également être utiles à des enseignants, voire aux élèves.

Par ricochet :
L’intimidation et les blogs
Les ados, les blogs, et les bêtises
Les cicatrices de l’intimidation
La violence scolaire institutionnalisée
La violence à l’école
De l’agressivité des enfants québécois
Les armes dans les écoles et la violence chez les jeunes
Le e-learning pour échapper à la violence
L’école : un milieu violent
Étude sur les causes de l’intimidation
Les cicatrices de l’intimidation
Ressources contre l’intimidation en ligne
Le bullying par les enseignants

Elle n’était pas née le 6 décembre 1989 (Mario tout de go)

Devant l’importance des enjeux, le contrôle pour les ordinateurs et le cyberespace a toutes les apparences d’une guerre mondiale. C’est l’analogie que fait Steven Hilton dans la représentation schématique des forces en présence, récemment mise à jour (source: Wired). Fondamentalement, il s’agit d’une lutte entre les logiciels propriétaires et les défenseurs du source libre. Pour Hilton, aligné au source libre, le conflit oppose l’Empire Microsoft à tous les autres. Quoi qu’on en pense, le schéma est intéressant pour la synthèse qu’il fait du monde des nouvelles technologies.

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Le jeu est aux enfants ce que le travail est aux adultes. En termes d’activité, j’entends, d’où le dur passage à l’école une fois passé l’attrait de la nouveauté. Comme si cela ne suffisait pas, les villes limitent considérablement les aires de jeu, refoulant les enfants dans les espaces intérieurs. Heureusement, il y a les terrains de jeu. Grâce à l’apport de l’urbanisme et de la psychopédagogie, ceux-ci ont considérablement évolué depuis un siècle (New York Times: New York Tries to Think Outside the Sandbox et Can Johnny Come Out and (Be Taught to) Play?). J’ai surtout été fasciné par ce diaporama en cinq parties qui présente l’histoire des terrains de jeu, l’évolution des courants, de même qu’un nouveau concept pour stimuler tant l’activité physique que mentale. Deux caractéristiques surtout ont retenu mon attention : la prépondérance des matériaux naturels (bois, eau, sable, verdure) par rapport aux matériaux plus industriels (béton, asphalte, métal), et l’ajout d’éléments mobiles (ballons, blocs, poulies, rigoles) en lieu d’éléments fixes (balançoires, glissoires,bascules).

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La page blanche perd de son attrait. Les nouvelles technologies de l’information offrent des outils de mise en page qui donnent à chacun l’illusion d’être infographiste. Le résultat est généralement affreux, mais cela permet de tâter de la créativité et contribue, lentement, aux apprentissages. Même les modèles livrés avec les applications sont d’un goût douteux; ceux offerts par Microsoft sont particulièrement horribles (voyez PowerPoint). Mais l’évolution faisant son oeuvre, les applications et les modèles s’améliorent. Apple, célèbre pour l’attention qu’il porte à l’esthétique, a intégré une sélection de jolis modèles dans iWork. Voilà que LetterPop! permet de créer gratuitement, en ligne, des documents qui rivalisent avec Pages. On va finir par rendre l’écriture amusante.

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En visitant Vladstudio, j’ai découvert la très belle image ci-dessous, qui est une caricature des pires préjugés que l’on entretient à l’endroit des technophiles. De fait, l’image, intitulée Blogger (Digg It Digg It Digg It), est un fond d’écran, réalisé par Vlad Gerasimov, un artiste et illustrateur qui m’a maintes fois émerveillé. Hormis quelques cas extrêmes, les utilisateurs des nouvelles technologies n’ont rien d’un être informe, happé par l’obscurité, s’accrochant à une maigre idée et obsédé par leur popularité. C’est d’ailleurs l’un des éléments qui ressort de la présentation de la délégation du Québec à Autrans (voir le webcast « Ouverture Autrans 2007 ») et auquel les journalistes ont fait écho (Libération: «Les jeunes ne sont pas obsédés de l’Internet»).

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Le jour même de son lancement, le iPhone avait déjà une page encyclopédique sur Wikipédia. Deux jours plus tard, le sujet était traité en 16 langues. Je l’ai découvert par l’entremise du blogue de Tommy C., un autre exemple d’une communauté éducative où les professeurs aussi apprennent des élèves. Peut-on réellement imaginer comment tout se savoir colligé et instantané, gratuit et tenant dans le creux de la main, va transformer notre civilisation? Et ce que sera devenu le monde, dans un siècle, quand nous serons tous connectés en réseau? Nous serons les neurones d’un vaste système nerveux. Il aura suffi de quelques années pour contrecarrer la dérive des continents et créer une nouvelle Pangée. La créativité qui jaillira de cette synergie va nous propulser dans un Nouveau Monde. Les jeunes seront-ils prêts? Assurément. Et les écoles? Quelles écoles?

Par ricochet :

iPhone: un pas de géant pour le M-learning [image]

Belle intention de l’organisme One Laptop Per Child pour colmater la fracture numérique: offrir l’ordinateur portatif à l’ensemble du public, au double du prix, en échange d’en envoyer un dans les pays en voie de développement (BBC: $100 laptop could sell to public). C’est ce qu’a révélé Michail Bletsas, responsable de la connectivité pour le projet. Lesdits ordinateurs se matérialisent. Cinq millions d’entre eux seront acheminés cet été. Cette idée d’offrir un ordinateur à un enfant défavorisé me séduit. Non seulement je participerais à un merveilleux projet mondial, mais je mettrais la main sur un petit ordinateur portable pour le trajet en autobus. Think globally, act locally. Cela me consolerait de ne pas avoir vu Apple lancer un petit ordinateur à clavier.

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Époustouflant! Pendant que je réponds à un commentaire fort à propos de Nelson Magoon, je suis du coin de l’oeil le déroulement en différé de la présentation de Steve Jobs au MacWorld de San Francisco. Depuis qu’il a commencé à présenter le iPhone, j’ai les yeux rivés au sur mon ordinateur. Qu’on soit un fan ou un pourfendeur d’Apple, peu importe… il faut apprécier ce que la technologie permet de faire. Dans le cas présent, il faut jeter un regard attentif à la présentation de Steve Jobs, dès qu’elle sera en ligne, pour réaliser tout le potentiel éducatif d’intégrer plusieurs fonctions de communication (téléphonie, téléconférences, courrier électronique, messagerie instantanée, caméra, navigation internet, texte, Mac OS X, etc.) dans un portable qui tient dans le creux de la main. Apple a réussi un tour de force en établissant un partenariat à la fois avec Google (Google Maps) et Yahoo! (Yahoo! Mail). Imaginez l’utilité d’avoir Wikipedia dans sa poche. Le M-learning est à nos portes, une raison de plus pour ne pas vouloir aller à l’école.

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