Archives de l'auteur : François Guité

Animation sur tableau blanc interactif

Ce que les sorciers du MIT concoctent ne transforme notre quotidien que beaucoup plus tard. L’intérêt réside justement dans le fait qu’ils ouvrent une fenêtre sur l’avenir. La vidéo ci-dessous illustre les usages à venir des nouvelles technologies de l’information en science et en éducation (Eide Neurolearning Blog : Sketching at MIT Video). Le présentateur ne manque pas de souligner les avantages de cette technologie sur le papier (ou le tableau noir). De plus, un professeur y verra immédiatement l’utilité de l’animation et de l’interaction sur le plan de la compréhension. Mais surtout, je suis frappé de l’incapacité des universités à préparer les futurs enseignants aux technologies de demain. L’école ne fait guère mieux avec les élèves.

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Google pour éducateurs et Google pour le Mac

Je déplorais récemment le fait que Google avait négligé les professeurs dans l’élaboration d’une page de ressources pour l’éducation. Il se trouve qu’il préparait Google for Educators, une collection d’outils et de suggestions pour éducateurs. Le but non avoué est sans doute de populariser la panoplie de ressources acquises par le géant de l’industrie, lesquelles demeurent largement sous-exploitées. Néanmoins, la variété des outils illustre l’ineptie des écoles à intégrer les nouvelles technologies de l’information. Sur les onze outils offerts, la majorité des enseignants branchés n’ont recours qu’au premier. Pour les autres, c’est 0/11.

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Portables à 100 $ pour les Libyens (et choix technos)

Le projet d’un portable par enfant déploie ses ailes. La Libye a annoncé qu’elle dotera tous ses enfants d’un tel outil en 2008 (New York Times : U.S. Group Reaches Deal to Provide Laptops to All Libyan Schoolchildren). L’histoire ne dit pas, cependant, si les filles aussi y auront droit. Il sera fascinant de suivre les péripéties de l’implantation de cet outil dans les pays en voie de développement, notamment dans les écoles. Est-ce qu’on aura appris des erreurs de l’occident ? Probablement pas. J’espère seulement que les médias ne s’acharneront pas sur les erreurs, mais plutôt sur les aspects positifs du projet.

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YouTube et l'expression orale

Il faut vraiment que Google croit en l’avenir de la vidéo pour débourser une fortune afin d’acquérir YouTube (ZDNet : With YouTube, Google puts its competitors in a jam). En fait, je crois que Google anticipe que l’avenir des communications passe par la vidéo, tout comme la révolution télévisuelle de l’après-guerre, et qu’il vaut mieux acheter le principal concurrent à Google Video avant qu’il soit trop tard. Autres signes que la vidéo ne fait qu’enclencher son raz-de-marée : Blinkx cherche à produire une expérience plus télévisuelle (CNet : New Blinkx site to let users channel surf) ; Cisco veut développer les communications multimédia pour les corporations (The Mercury News : Streaming video gets Cisco boost) ; Democracy lance une plate-forme pour la télévision en ligne ; Apple vend des films sur iTunes (PC Pro : Movie studios line up for Apple’s iTunes).

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Blogues d'enseignants gouailleurs

Dure, dure, la vie de prof ! Il y a des jours où je sens que je vais péter les plombs. Je comprends ceux qui trouvent un exutoire dans les blogues anonymes, parfois avec le mordant d’un destrier qui ronge son frein. Un article récent en recensait une quinzaine aux États-Unis (USA Today : Teachers speak out of turn). Plus près de nous, les Confessions d’un Prof Maudit font jaser, tandis que la verve du Prof Malgré Tout fait qu’on se bidonne ou qu’on sympathise. Ce n’est pas moi qui vais les lapider, trop heureux de voir des enseignants lever le voile sur une profession écorchée vive. Il est grand temps de se débarrasser de l’image de l’école du temps des saintes-nitouches ; l’époque des couvents est révolue. Malheureusement, nous vivons à une époque où les politiciens n’entendent que le peuple qui fait de l’éclat.

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Les universités blâmées dans l'intégration des TIC

Ce n’est pas un secret, les professeurs plus âgés éprouvent de la difficulté à intégrer les nouvelles technologies de la communication. Néanmoins, je suis étonné de constater l’ampleur du virage chez ceux qui ont commencé à enseigner avant le déluge technologique. Par contre, je constate que la très grande majorité des futurs enseignants ne sont guère mieux préparés à l’intégration des nouvelles technologies. Malgré qu’ils arrivent à l’école avec leur portable, leur utilisation pédagogique ne va guère plus loin que le traitement de texte, le tableur, et le diaporama. Microsoft Office, quoi. Dans le meilleur des cas, on aura appris à faire une page Web statique.

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L'école : un milieu violent

La vague de fusillades dans les écoles nord-américaines, amplement diffusées par les médias, inquiète les autorités. La cible est à la fois facile et sensationnelle pour les désaxés. À défaut de transformer les écoles en forteresses, ce genre d’attaque peut difficilement être stoppé (Globe and Mail : Making schools safe a difficult assignment). Ce dernier article comprend d’ailleurs des statistiques étonnantes sur la violence aux États-Unis, notamment le fait que près de 15 % des crimes violents se produisent sur les lieux de l’école. Cela augure mal pour les villes comme Toronto et Montréal qui voient une résurgence des gangs de rue.

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L'école engendre-t-elle la résistance au changement ?

La Suisse défraye à nouveau la chronique éducationnelle. Cette fois, ce n’est pas une remise en cause populaire de la notation des bulletins qui fait jaser. Plutôt, on apprend que tout n’est pas blanc comme neige dans les manuels d’histoire de la Suisse (BBC : History book stirs up Swiss anger). Depuis quelques années, la collaboration des banquiers suisses avec le Troisième Reich commence à percer le mur du secret. Certains éducateurs suisses ont eu le courage de modifier un manuel d’histoire en conséquence. Cela n’a pas fait l’unanimité. Est-ce à dire que la Suisse va devoir faire un référendum pour déterminer la véracité ou non des manuels d’histoire ?

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Décevant portail de littératie de Google

Google a choisi la Journée mondiale des enseignants et le Salon littéraire de Francfort pour lancer The Literacy Project, une sorte de portail qui regroupe les outils Google se rapportant à la lecture et l’écriture (CNet : Reading, writing and Google). À première vue, on éprouve une profonde déception, n’y retrouvant rien de neuf qu’un réaménagement plastique. Effectivement, je pardonne mal à l’une des plus riches corporations, valant plus de 120 milliards $, de ne pas avoir accouché de quelque chose de plus novateur pour répondre aux besoins criants de l’éducation dans le monde. L’occasion était belle de marquer son engagement au projet d’un portable par enfant. On se demande d’ailleurs pourquoi l’UNESCO accepte de servir de faire-valoir à cette entreprise, d’autant plus que le portail n’est présentement offert qu’en anglais et en allemand.

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L'école empoisonne les enfants

Titre accrocheur, s’il en est un, mais qui fait écho aux accusations cinglantes portées par un regroupement d’une centaine de professeurs, de psychologues, d’auteurs et autres experts, dans une lettre au Telegraph (The Telegraph : Junk culture ‘is poisoning our children’). Parmi les causes de cette corruption, les signataires citent la malbouffe, le marketing, les écoles surcompétitives et les jeux vidéo. Ils trouvent particulièrement alarmante la hausse du taux de dépression chez les jeunes. Le junk food : assurément, à en juger aux études sur l’incidence de la malbouffe sur l’obésité (re : Fast Food Nation). Le marketing : à n’en pas douter, considérant le matraquage publicitaire qui vise de plus en plus les jeunes consommateurs et l’hypersexualisation de cette pub. Les jeux vidéo : accusation un peu simpliste, vu les récentes études sur leur apport éducatif ; il serait plus juste de blâmer la sédentarité, leur surutilisation, ou la supervision parentale. L’école : certes, mais avec plusieurs réserves.

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