Archives de l'auteur : François Guité

Avantage Q.I. masculin (et cerveau d'ado)

Une autre étude (PDF) confirme que les hommes, une fois que le cerveau a atteint sa maturité, ont un quotient intellectuel et un facteur g de 4 à 5 points supérieurs aux femmes (EurekAlert! : Males have greater G: sex differences in general mental ability). De plus, cette différence s’observe à tous les niveaux socio-économiques, peu importe le groupe ethnique. L’écart a été longtemps obnubilé par le fait que les filles se développent plus rapidement que les garçons, notamment durant les années scolaires, conséquence sans doute de l’évolution de l’espèce.

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Google éducation oublie le professeur

Mon agrégateur m’apprend l’existence de Google Apps for Education, une page où Google a rassemblé ses applications à caractère éducationnel. Curieusement, on y trouve une section pour les élèves et une autre pour les administrateurs scolaires, mais aucune pour les professeurs. Pourtant, un coup d’oeil à la page des services et outils Google (aussi en anglais) révèle une panoplie de ressources qu’un professeur peut utiliser à bon escient : Recherche de livres, Google Groupes, Blogger, Picassa, Google Earth, traduction, etc. Est-ce à dire qu’à l’ère du e-learning Google considère les enseignants comme étant une composante superflue de la dynamique éducationnelle ?

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L'animation au service de l'éducation [vidéo]

L’animation est à la vidéo ce que l’illustration est à la photographie. L’avantage éducatif de l’animation, par opposition à la vidéo, réside dans la mainmise sur les composantes, le rythme de défilement et la concentration du message. Moins accessible aux amateurs, et nécessitant une réalisation plus méthodique, l’animation comporte aujourd’hui moins de navets. En contrepartie, le choix est limité. Mais tout comme pour la vidéo, la juxtaposition étudiée du mot et de l’image lui confère une puissance de communication avec laquelle peu de professeurs peuvent rivaliser.

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Que doit-on savoir des élèves ?

Pas facile d’individualiser les apprentissages. Malgré tout, je persiste. L’une des plus grandes difficultés réside dans la personnalisation de la relation maître-élève, notamment la connaissance des caractéristiques propre à chaque apprenant. Avec près de 200 élèves, cela relève de la prestidigitation. Heureusement, la plupart des enfants et des adolescents réfrènent leurs idiosyncrasies et s’adaptent au cadre normatif. Pour certains, toutefois, une approche plus personnelle du professeur peut favoriser l’apprentissage. Il y a de ces choses qu’on apprend souvent trop tard, et qui nous font dire « Si seulement j’avais su ! », après que le mal soit fait. Ne serait-il pas utile de disposer d’un profil de l’apprenant dès le début ?

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Acheter une maison en économisant l'université


Voici un fait divers qui augure mal pour les universités traditionnelles : en s’inscrivant à The Open University, un étudiant anglais obtient ses diplômes à distance, à l’aide de ses portables, tout en poursuivant sa carrière (The Independent : Profile: ‘I studied via my laptop and mobile’). Le plus cocasse, dans cette histoire, est que, contrairement à son frère et sa soeur qui se sont endettés en joignant les rangs des universités classiques, cet étudiant a utilisé ses économies pour acheter une maison. Qui a dit que les ordinateurs coûtent cher ?

Par ricochet :

La valeur d’un diplôme universitaire à la baisse

Retard des TIC dans les universités

Le mensonge par l'image


À l’ère de la manipulation de l’image, le dicton « Il faut le voir pour le croire » prend une nouvelle dimension. Dans un dossier intitulé Pictures that lie, CNet présente une collection de 24 images trafiquées par les médias, les politiciens ou les facétieux pour exploiter la crédulité des gens. Une référence utile, il me semble, pour l’éducation aux médias. Saint Thomas ne saurait pas à quel saint se vouer.

Par ricochet :

Effets néfastes des médias sur les jeunes

La diversification de l'école

La différenciation des apprentissages gagne du terrain. Non pas que les éducateurs avisés s’y opposent, mais la structure de l’école et les restrictions budgétaires les menottent. Néanmoins, quelques-uns font preuve de leadership et d’imagination pour mieux répondre aux intérêts des élèves. À défaut de pouvoir différencier les apprentissages, on diversifie les programmes. Dans un dossier intitulé L’école à la carte, Daphnée Dion-Viens signait récemment dans Le Soleil quelques articles intéressants à ce sujet. Mon école y est mentionnée, elle qui offre quatre profils de formation aux élèves du programme régulier, en plus de ceux inscrits au Programme d’éducation internationale, aux programmes pour cheminements particuliers (PFA, PDGP), et la classe de francisation pour les immigrants.

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MAP : Musique, Anathèmes et Provocation

Assaillie de toute part par les médias, la pensée s’accroche tant bien que mal à sa liberté. Certains y arrivent mieux que d’autres. Guillaume ne sera jamais un banquier, et c’est tant mieux. MAP lance un nouvel album, Repose en Paix (lancement sur invitation seulement), dont le message de la couverture évoque la complaisance et la narcose du 9 à 5. C’est toute la vérité de l’art. On pourrait remplacer les maisons de banlieue par une école que le message serait le même, quoique de moindre portée.

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Le cimetière MySpace

Le cyberespace prend de plus en plus l’allure d’un monde parallèle. La popularité de MySpace a donné lieu à MyDeathSpace, une poignante collection de jeunes cybernautes happés dans la fleur de l’âge, incluant la couverture médiatique de leurs décès (source : Couros Blog). Les nécrologies ne devraient pas intéresser que les vieillards. Morbide, certes, mais néanmoins un moyen puissant de sensibiliser les jeunes aux dangers qui les guettent, eux qui se croient invincibles ou pour qui la mort n’est qu’une considération lointaine. Les causes de décès sont effarantes : overdose, combat, travail, noyade, meurtre, auto, moto, suicide, etc.


Par ricochet :
La psychose des blogues d’ados

Le mariage des universités et des corporations

L’industrie s’immisce dangereusement dans les universités. Les partenariats entre ces deux grands acteurs de l’économie sont pourtant nécessaires. Les entreprises comptent sur des diplômés compétents, tandis que le milieu académique a besoin de l’expertise pratique et actuelle issue du terrain. La collaboration entre les deux parties existe déjà depuis longtemps, notamment en science et en ingénierie. Les universités américaines tirent des revenus considérables de redevances sur des brevets cédés à l’industrie. Je ne saurais dire dans quelle mesure les universités canadiennes mettent à profit leurs laboratoires et leurs chercheurs, ni quels avantages ceux-ci en retirent.

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