L’art subit le même sort à l’école que dans notre société éconocentrique, une activité marginale comme une sortie au théâtre un vendredi soir ou une visite au musée un dimanche pluvieux. Dans notre course éperdue à la performance et la productivité, avivée par la mondialisation, les programmes succombent à l’utilitarisme. Du coup, les arts sont abolis, ou relégués au rang des disciplines marginales. Pourtant, la pensée artistique est l’une des plus élevées, une expression idiosyncrasique, le fruit de la créativité et de la pensée synthétique, qui célèbre le rapport de l’individu à l’essence des choses, un contrepoids quasi nécessaire à la superficialité des disciplines utilitaires.
On ne sera pas surpris d’apprendre que les arts plastiques favorisent l’apprentissage dans les autres disciplines scolaires (New York Times : Guggenheim Study Suggests Arts Education Benefits Literacy Skills). Une conférence (PDF) et un séminaire organisés par le musée Guggenheim font le point sur une étude parrainée par le musée et selon laquelle les élèves qui ont participé à un programme de sensibilisation à l’art réussissent mieux que les autres élèves dans six catégories de litératie et de pensée critique. Curieusement, par ailleurs, les résultats aux examens d’anglais (English Language Arts) ne témoignent d’aucune différence significative.
Par ricochet :
L’art, matière première
Le musée global
De l’importance de la beauté
Le passage à une économie de la créativité
La créativité et l’enseignement