Relief...contre la planéité

Dans ma quête d’individuation du travail des élèves, l’un des objectifs que je me fixe cette année est de convaincre ces derniers qu’ils ne sont pas égaux en tout. Car les élèves sont prompts à revendiquer les mêmes droits et privilèges au nom de l’égalité. Or, l’égalité existe de droit, mais non de fait. Il suffit de regarder un peu autour de nous pour constater les inégalités. Même dans la classe elles sautent aux yeux : différences de compétences, divergences de nature, discordances matérielles, et ainsi de suite. Si tout était égal, on baignerait dans l’uniformité. …

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Si les TIC ont largement augmenté la puissance des pays riches, elles confèrent également aux opprimés et aux désespérés les moyens de s’organiser. C’est pourquoi le terrorisme, à mon avis, représente le conflit mondial du XIXe siècle. D’autant plus que le fossé entre les riches et les pauvres ne fait que s’accroître. Quelques articles publiés dans openDemocracy ont attiré mon attention récemment : …

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L’argent n’est pas la solution à tous les problèmes des écoles. Surtout quand il impose une idée fixe. Bill Gates’ Guinea Pigs, un article du Seattle Weekly, en dit long sur les déboires d’une école qui a vendu son âme à des gestionnaires issus de l’entreprise privée. Pourtant, les intentions de la Bill & Melinda Gates Foundation étaient louables : améliorer la réussite des élèves d’une grande école secondaire en la scindant en plus petites unités. S’appuyant sur la recherche, les sbires de la Gates Foundation étaient si sûrs de leur plan d’action qu’ils décrétèrent la marche à suivre, sans égard à la communauté éducationnelle. Les malheurs ne se firent pas attendre. Évidemment, pas un mot de tout ça dans la section du site de l’école consacrée au projet. On y fait encore miroiter de belles promesses. L’argent, semble-t-il, ne remplace pas la coopération.

Le British Film Institute a demandé à un panel de compiler une liste des 50 meilleurs films pour enfants de 14 ans et moins (BBC : Children get must-see movie list). Ce genre de prétention est toujours un peu ridicule, mais on leur pardonne le désir d’accrocher le lecteur puisque c’est bien fait. En plus de la qualité des films et de leur valeur pédagogique, la liste séduit par son éclectisme et son ouverture internationale. Des films à regarder en famille pour initier les enfants au 7e art. Cela les changera des jeux vidéo, de la télévision, et du cinéma jetable.

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J’ai appris très tôt à vouvoyer les gens. Aujourd’hui encore, ça me colle à la peau. À tel point que ma copine me gronde chaque fois que nous sommes invités à une soirée. C’est plus fort que moi. Et pourtant, je me surprends à tutoyer le plus naturellement du monde les inconnus qui visitent mon blogue. Incohérence pour le moins étonnante, sans compter que je sursaute chaque fois que certains carnetiers, avec qui j’entretiens pourtant une relation épistolaire, font référence à « monsieur Guité » sur leurs blogues. …

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Combien de temps encore avant qu’on nous propose une nouvelle réforme de l’éducation ? 15 ans ? 20 ans ? Dans cinq ans, la présente itération aura été implantée dans toutes les écoles primaires et secondaires. Si le passé est garant de l’avenir, on ne parlera plus de réforme dans les années qui suivront. Essoufflé de tant d’effort, le système scolaire sombrera à nouveau dans la torpeur de la routine. Jusqu’à ce qu’on recommence à secouer la cage. …

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Les moments passés en compagnie de mes amis sont indispensables, et souvent mémorables. Mais pour créer ou apprendre, rien ne vaut la solitude. Évidemment, je me nourris du pactole cognitif de mes proches quand les circonstances nous réunissent. Mais seulement par bribes, car la relation théorétique ne sert qu’à accentuer le rapport affectif, comme le souffle avive la flamme. Ces échanges sont un tel feu roulant que je n’en capte que quelques étincelles. Là où je suis le plus productif, c’est dans l’isolement, quand tout mon environnement immédiat m’appartient et que je peux, à ma guise, meubler le temps de lectures, de recherches et de réflexion. La raison, il me semble, préfère la solitude, tandis que le coeur brigue la compagnie. …

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Pour plusieurs, la programmation éveille la terrible image d’un écran d’ordinateur monochrome rempli d’un code aride, voire impénétrable. Je crois savoir que c’est encore le cas pour ceux qui font de la programmation informatique avancée. Mais ce n’est pas nécessairement le cas. Il existe des langages de programmation beaucoup plus simples et amusants, à la portée des enfants. Le premier a sans doute été LOGO. Aujourd’hui, les enfants peuvent s’initier à la programmation avec Squeak ou Scratch. J’en suis à me demander si la programmation ne devrait être considérée comme une compétence TIC à ajouter au programme de formation des élèves. …

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Côté affectif, l’optimisme est certainement l’un des sentiments les plus importants à préserver chez les élèves. Car à quoi bon s’échiner si l’avenir ne laisse entrevoir que tourments. Cela est d’autant plus cardinal à une époque où la dépression happe de plus en plus de jeunes. Non seulement un enfant optimiste est-il moins enclin à la dépression, mais il a plus de chances d’avoir une bonne santé physique, d’être plus persévérant, et de réussir à l’école (Hoekman, McCormick, Barnett, 2005 ; via Eide Neurolearning Blog). Ça ne veut pas dire qu’il faille dorloter les enfants ou leur faire voir la vie en rose, mais les aider à accepter l’échec comme une étape de l’apprentissage. …

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Si vous n’avez le temps que de lire une seule chose aujourd’hui, optez pour cette chronique de Richard Martineau du journal Voir, en réaction à la lecture d’Une saison de Machettes, tiré de faits vécus. C’est absolument terrifiant, et à mettre en parallèle avec le massacre des 8000 musulmans par les Serbes à Srebrenica que les récentes bandes vidéo ont ramené à la mémoire. Votre conception de l’homme en sera bouleversée. Que nous ayons laissé faire est une tare que tous nous portons à jamais.