Relief...contre la planéité

• Create an experience with passion (Elisabeth Freeman) | Le marketing a compris que les émotions constituent le principal levier décisionnel. C’est une leçon que l’éducation, si obsédée par la raison, tend à ignorer. À tort, d’ailleurs. Sans verser dans les excès de la séduction, l’enseignement gagnerait à s’inspirer des moyens qui accrochent les passions des élèves. Pas étonnant que les élèves haïssent l’école quand on enchaîne les élèves à un pupitre, en dépit de l’effervescence de la jeunesse. Le coeur et la raison ne peuvent-ils pas faire meilleur ménage ? La première question d’un enseignant, face à des visées éducatives, devrait être « Comment faire pour allumer la ferveur des élèves ? » Car dès que la passion brûle, elle carbure longtemps. Simple question de motivation intrinsèque. (7 autres items…)

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• Best in Class (New Yorker) | Cet article traite des extrêmes auxquels certains élèves et parents sont prêts à aller pour être reconnu le meilleur élève de la classe ou de l’école. Que l’école sanctionne un mode aussi compétitif, lequel sacrifie les efforts de tous au profit d’un seul, est une pure aberration. Mon école ne fait guère autrement, malgré mes protestations. Évidemment, je refuse de participer à un exercice qui rabaisse la quasi-totalité des élèves. On aurait davantage à gagner en valorisant un aspect du travail de tout le monde. Mais je sens que les mentalités changent peu à peu. Cette année, le conseil étudiant a entrepris des démarches pour abolir cette pratique. (17 autres items…)

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La réforme scolaire nécessite un changement sans précédent pour les éducateurs qui la pilotent. Quoi qu’en disent ses détracteurs, elle a le mérite de proposer des solutions à un monde changeant. De toute façon, l’école n’a pas le choix de changer, car les jeunes, eux, n’attendront pas. Traîner, c’est périr. Et la férule n’est pas une solution viable. Par contre, il faut reconnaître que le virage est bringuebalant, soubresauts d’une nature humaine résistante au changement. …

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• Loosing Google’s Lock on the Past (New York Times) | Lâcher son nom dans le cyberespace est somme toute assez anonyme. À moins de s’appeler Oussama Ben Laden. Mais quand il s’agit d’une photo, les risques sont nombreux. Cet article m’a fait réfléchir un instant sur les conséquences d’une photo dans Internet. Qui sait ce qu’un esprit tordu peut faire avec Google Image ? Heureusement, mon nom ne révèle que quelques images tirées de mes blogues. Remarquez qu’on pourrait me confondre avec un homonyme. Mais peut-être mes amis blogueurs trouveront-ils consolation dans le fait que leur portrait est dorénavant immortalisé. (17 autres items…)

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Abstraction faite des escarmouches qui tirent en rafale sur la réforme depuis quelque temps, je m’intéresse aussi aux moyens utilisés. Clément avait fait remarquer, déjà, que les échanges avaient bifurqué de la liste de diffusion edu-ressources vers les blogues. Le phénomène est intéressant en soi. Je constate d’abord que les défenseurs de l’instructionnisme ont préféré s’en tenir aux moyens plus traditionnels de la presse écrite et plus centralisateurs de la liste de diffusion, tandis que les tenants de la réforme ont opté pour les blogues (ceux qui en possèdent un, à tout le moins), plus décentralisateurs. Ce n’est pas un jugement, mais une observation. …

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• Ten Most Harmful Books of the 19th and 20th Centuries (Human Events) | Un panel de 15 conservateurs américains influents a désigné les 10 livres les plus séditieux des deux derniers siècles. Hormis les brûlots communistes et nazis, auxquels on se serait attendu, les autres choix sont renversants et en disent long sur l’idéologie de la droite américaine. Je vous laisse la surprise de les découvrir par vous-mêmes, mais vous me pardonnerez de révéler immédiatement le 5e titre de cet étonnant palmarès : Democracy and Education, de John Dewey, à qui on reproche d’avoir dénigré une éducation scolaire « that focused on traditional character development and endowing children with hard knowledge, and encouraged the teaching of thinking “skills” instead. » Conséquence logique : on n’a pas beaucoup d’estime pour les philosophes. Je contiens ma rage, mais non mon mépris. (12 autres items…)

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J’ai fait une étonnante découverte cette année. Mais pour cela, il a fallu que je donne toute liberté aux élèves. Malgré la quantité de besogne qu’ils avaient à accomplir, j’étais intrigué par le fait que bon nombre d’élèves, et pas les moindres, vaquaient à d’autres occupations, lesquelles n’étaient pas toujours d’ordre académique. Je savais pertinemment que ce temps sacrifié allait devoir être repris ailleurs. J’ai voulu savoir pourquoi. Les élèves interrogés m’ont révélé qu’ils préféraient réaliser certaines tâches dans la solitude de leur chambre, tandis que l’école se prêtait mieux au travail d’équipe, et aux discussions entre amis. …

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• Bless Me, Blog, for I’ve Sinned (New York Times) | Fascinant phénomène, par lequel les gens confessent leurs péchés ou leurs secrets dans un blogue. Anonymement, bien sûr, comme à l’église. Parmi les trois blogues mentionnés, deux séduisent à leur manière (le troisième ressemble davantage à une foire commerciale) : Not Proud, par la pureté de sa présentation, et, à l’opposé, PostSecret, par l’originalité des cartes postales. Pour un athée, il y a plus d’utilité à confesser un péché ou un secret dans la blogosphère que dans l’oreille d’un prêtre. Ç’a une sacrée valeur éducative. (12 autres items…)

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L’imprévu a tout brouillé, une fois encore. À partir d’un simple billet de Lawrence Lessig, sur un projet de distribution Creative Commons de la musique, je dérape dans le vague. Normalement, la raison m’aurait raccroché à la route. Cette fois, je préfère m’abandonner aux chants des sirènes. Les méandres de la divagation, comme les galbes d’une femme, nous entraînent aisément loin du but. Et la plume donne des ailes. …

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• Class Matters (New York Times) | Ce dossier journalistique sur les classes sociales est absolument remarquable. Si on peut faire abstraction, un tant soit peu, de la spécificité américaine du sujet et voir comment les faits débordent également sur notre histoire, on appréciera particulièrement la quinzaine de ressources interactives, de même que les reportages touchant à l’éducation. Il y a là une mine d’information pour qui dévore l’histoire et la sociologie. (10 autres items…)

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