Relief...contre la planéité

Un enfant raisonnable est une sale graine de délateur dévot et lâche, un garçon déraisonnable est beaucoup mieux. (Georg Christoph Lichtenberg)

Une nouvelle étude de Statistiques Canada (Étude : Pourquoi la plupart des étudiants universitaires sont des femmes) révèle que « les jeunes hommes sont beaucoup moins susceptibles de fréquenter l’université que les femmes [...] En 2003, environ un quart (26 %) des hommes de 19 ans avaient fréquenté l’université, comparativement à presque deux femmes de 19 ans sur cinq (39 %). » Non pas que le phénomène soit nouveau, mais on s’étonne que le milieu de l’éducation tarde à réagir. Cette fracture apparaît bien avant l’université, à la maison sans doute pour plusieurs, dès l’école primaire pour d’autres. Cependant, je trouve particulièrement intéressant le fait que l’étude fixe l’âge critique à 15 ans.

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Les commentaires sont la partie la plus durable du plaisir. (Gabriel Chevalier)

En démocratisant le Web, on finit par l’humaniser. Ce qui me réjouit en voyant BlipBack, un plugin pour recevoir les commentaires vidéo dans un blogue, et BlipBomb, une application qui permet d’insérer un commentaire vidéo, c’est justement leur nature interactive, affective et socialisante. De là, sans doute, le phénomène YouTube et l’éclectisme du monde virtuel qui ne font que refléter la réalité humaine. La démocratisation des médias n’est, en fait, que l’aboutissement du naturalisme.

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Espérer, c’est persévérer. (Paul Carvel)

Le taux inquiétant de décrochage sous-tend que plusieurs jeunes ont perdu confiance en leur capacité d’apprendre. En ces temps de gratifications instantanées, la persévérance est labile. En apercevant cette page de personnages célèbres ayant surmonté l’adversité, colligée par un professeur de l’Université Emory, j’ai immédiatement pensé que cela pouvait servir d’inspiration aux milliers d’élèves qui doutent d’eux-mêmes. Par conséquent, j’ai sélectionné les cas les plus susceptibles de toucher l’imagination des jeunes, que j’ai reproduits dans un document PDF.

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L’homme ne grandit pas quand la nation décline.
(Nicolas Sarkozy)

À ma connaissance, la Macédoine devient le premier pays à vouloir doter tous ses élèves d’un ordinateur (eSchool News : Low-cost school computing set to take off). La soif de nouvelles technologies des pays en voie de développement, la baisse des coûts de production et le source libre entraînent l’émergence d’ordinateurs bon marché. Le saut technologique de tous ces pays dans le XXIe siècle sur le plan de l’information et de la communication va bouleverser la donne sur le plan économique. Refuser de faire le virage maintenant équivaut à un suicide éducatif pour un pays comme le Canada.

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Le silence suppose beaucoup de complicité.
(Pierre Filion)

Avec ses fonctions de collaboration, le Web 2.0 est fait sur mesure pour l’éducation. Malheureusement, l’école n’est pas faite pour le Web 2.0. Les gestionnaires sont trop empêtrés dans le superflu, les professeurs trop conditionnés par les pratiques établies et les élèves trop obsédés par les bulletins pour entrevoir la portée à long terme de la collaboration. À ce sujet, CommonCraft a réalisé un autre bijou de vidéoclip qui explique quelques-uns des avantages de la collaboration en ligne. Quoiqu’il fasse la promotion des Google Apps, le vidéoclip décrit une myriade d’applications Web 2.0 (source : Ewan McIntosh).

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Le goût est l’ennemi de la créativité. (Pablo Picasso)

Si on doit passer à une économie de la créativité, autant s’inspirer des experts pour propulser les élèves. On me répondra que la créativité est inhérente à la nature humaine et, par conséquent, omniprésente. Néanmoins, les résultats inégaux d’un pays à l’autre laissent entendre que l’éducation peut cultiver la créativité. Par moment, il faut se libérer du carcan des programmes, des manuels et des activités imposés. La gestion de classe qui oblige tous les élèves à faire la même chose et à obéir à des règles prédéterminées, comme le produit d’une chaîne de montage, ne mousse guère l’imagination.

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Une fête est un excès permis, voire ordonné. (Sigmund Freud)

Je sors survolté de la non-conférence Vers l’éducation 2.0. D’abord parce que cela m’a permis de revoir des amis, de rencontrer enfin des compagnons de plume, de renouer avec ceux outre-Atlantique, et de découvrir de nouveaux passionnés de l’éducation. Paradoxalement, très peu de jeunes; comme quoi le recours aux nouvelles technologies en éducation semble nécessiter une longue réflexion. Mais surtout, la richesse de la discussion m’a tiré de la torpeur de l’école, d’autant plus ébranlé par l’assommoir du ministère (Jobineries : Adios réforme!). Chacun des participants fera sans doute sa propre évaluation de l’événement. Pour ma part, la valeur d’une non-conférence ne saurait être mesurée à l’aune des conférences traditionnelles.

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La réalité n’est qu’une sensation collective. (Jane Wagner)

Les voyageurs ont le loisir aujourd’hui de se délester des lourds guides de voyage, certains portables affichant leur position et les directions sur une carte, en plus des sites intéressants, les restos, les hôtels, etc. Déjà, certaines villes ont commencé à étiqueter les lieux en recourant au code Data Matrix, de la même manière que l’on tague des sites Internet. Semapedia a eu la bonne idée d’en appeler à la la communauté pour étiqueter les lieux référencés dans Wikipédia. Il suffit ensuite pour quiconque possédant un cellulaire muni d’un objectif et d’un logiciel gratuit d’accéder directement à la page Widipédia concernée. Brillant!

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Deux éléments, le temps et la tendance au progrès, expliquent l’univers. (Ernest Renan)

J’accueille généralement avec un grain de sel les articles à caractère vaticinant. Mais Richard MacManus cerne particulièrement bien les dix phénomènes du Web les plus susceptibles de le transformer (Read/WriteWeb : 10 Future Web Trends; source : elearnspace). La chose n’est pas peu banale, car l’onde de choc bouleversera presque tous les domaines de l’activité humaine. L’éducation, comme un vieux massif, restera inébranlable. Toutefois, les éducateurs soucieux de préparer les élèves à un changement imminent s’intéresseront probablement à la question.

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Il n’est vertu que pauvreté ne gâte. (Chamfort)

Les méthodes pédagogiques, voire l’école, ne sont pas seules à blâmer pour les difficultés scolaires des jeunes. L’environnement familial et social exerce une influence considérable. Le Child Poverty Action Group, un organisme de lutte contre la pauvreté, affirme dans un rapport (PDF) que dès l’âge de trois ans les enfants des familles démunies accusent un retard allant jusqu’à huit mois mois sur le plan du vocabulaire et neuf mois sur le développement social et éducatif en prévision de l’école (graphique ci-dessous).

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