Streamick: la télévision internet

Maintenant que la télévision se répand dans Internet, comment réagira-t-elle à un public maillé et instantanément critique? L’industrie des téléviseurs est limitée à la forme, comme les écrans géants et la haute résolution. Quant aux producteurs de contenu, ils n’ont guère le choix que de diffuser à l’échelle mondiale via internet, question d’accroître l’auditoire, et la géopolitique aidant. Al Jazeera a sonné le premier round, les chaînes américaines et anglaises ont ajouté leurs capsules vidéos, et la France vient de lancer France 24. Pour ma part, je préfère la diversité de contenu aux attraits de la forme. Par conséquent, je ne regrette pas d’avoir balancé mon téléviseur après avoir découvert Streamick, un portail gratuit de près de 200 chaînes de télévision anglophones (Teaching Hacks: Accessing Streamed Satellite Channels for PD). Le site, en version bêta, n’est optimisé que pour Internet Explorer. Sur un Mac, il fonctionne relativement bien avec Netscape, mais j’ai eu peu de succès avec Firefox ou Safari. Malheureusement, Streamick n’offre aucune programmation, ce qui nous oblige à chercher à l’aveuglette.

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Homo urbanus

L’expression homo urbanus est de Jeremy Rifkin. Cette année, pour la première fois dans l’histoire, plus de la moitié de la population mondiale s’entassera dans les villes. Nous avons atteint un tipping point. Après la préhistoire et le sédentarisme agro-urbain, nous nous enfonçons résolument dans la civilisation industrio-urbaine, sans considération pour l’avenir. Nous continuons à consommer les matières premières à un rythme insoutenable. Par la même occasion, nous exterminons les autres espèces à coups de 50 à 150 par jour, à tel point que trois quarts d’entre elles pourraient avoir disparu à la fin du siècle. L’agrégation urbaine nous coupe de la nature, accentuant du même coup notre myopie à l’égard du réchauffement climatique. Comme si le mal était incurable, certains se tournent maintenant vers l’exploration spatiale.

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Joyeuses Fêtes!



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Oscar: le source libre appliqué à l'auto / ZAP Québec

Tout le mouvement vers le libre (code source libre, libre accès, libre de droits, social software, etc.) est en train de bouleverser les modèles économiques établis. L’industrie du disque a goûté à sa forme hors la loi (libre service?). Plus légitimement, Wikipedia donne des sueurs froides aux éditeurs d’encyclopédies, tandis que The Open University et OpenLearn offrent des études universitaires gratuites. Néanmoins, il faut un sacré culot pour s’attaquer à l’automobile. OScar est un projet de production d’une automobile électrique selon les principes du source libre, c’est-à-dire sans données propriétaires ni brevets (Discovery: Open-Source Car Project Gears Up). Le projet est le fruit de Markus Merz, un entrepreneur allemand ayant déjà travaillé chez BMW. Le Monde foisonne de génie créatif qui n’attend qu’une invite pour échapper aux griffes de la bureaucratie institutionnelle.

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Mogopop: de YouTube à iPod

Je suis un partisan du M-learning. L’idée d’apprendre où que l’on soit me séduit. Il suffit d’un peu d’imagination pour trouver des endroits plus agréables qu’un banc d’école. La technologie, à commencer par le livre, a toujours cherché à répondre à ce besoin de rendre le savoir portable. Plus récemment, la miniaturisation des nouvelles technologies a donné le e-book et le podcasting. Avec l’émergence des baladeurs vidéo, notamment le iPod et le Zune, et l’explosion de la vidéo sur le Web, les possibilités pour l’apprentissage prennent une autre dimension. Le phénomène, je crois, va décoller. Mogopop n’y sera pas étranger. Non seulement il convertit les fichiers (texte, images, audio, vidéo) dans un format compatible avec le iPod, mais c’est aussi un portail à la YouTube pour iPod (Weblogg-ed: Mogopopp-ed). À son honneur, le site a prévu une rubrique éducation.

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Les vertus du désordre

Le désordre est affaire de degrés. Sa nature varie selon qu’il s’agit du nôtre ou de celui des autres. Dans mon cas, je suis minutieusement rangé dans ma bibliothèque, mais mon bureau est un fouillis. Sur ce dernier point, je sacrifie volontiers l’apparence à l’efficacité. Mais le remords finit par me gruger. Or, je trouve le salut en apprenant que le désordre est souhaitable (New York Times: Saying Yes to Mess et The Secret Order of Disorder). Le désordre, au fond, n’est apparent qu’aux yeux des autres. D’où le désarroi d’une mère en s’aventurant dans une chambre d’ado, lequel ne comprend pas.

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Conférence en ligne sur le connectivisme


Les nouvelles théories de l’apprentissage connaissent généralement des débuts difficiles. Le connectivisme, cependant, a rencontré peu de résistance, sans doute parce qu’elle comble un vide dans l’application pédagogique des nouvelles technologies de la communication. Les quelques critiques négatives ont été rassemblées dans le blogue du connectivisme. Toujours est-il qu’une première conférence sur le connectivisme aura lieu en ligne, du 2 février au 9 février. Parmi les conférenciers ayant déjà signalé leur participation, on trouve George Siemens, le père de la théorie, Stephen Downes, Will Richardson, Terry Anderson et Bill Kerr. L’inscription gratuite, par courriel, est nécessaire.

Par ricochet :

Au-delà du socioconstructivisme : le connectivisme

Le constructivisme, en trois phrases

Constructivisme vs connectivisme

Communautés d'artistes

Les artistes aussi gagnent à se faire voir dans les agoras virtuelles. Charles Saatchi, l’un des plus grands collectionneurs d’art de notre époque, offre de partager le site Web de sa galerie avec les artistes qui désirent y exposer (New York Times: I Like Ur Art: Saatchi Creates an Online Hangout for Artists). La galerie Saatchi est un véritable temple de l’art contemporain. En coulisse, le nombre d’artistes qui affichent un portfolio dans Your Gallery est ébahissant. Comme dans toute communauté vivante, plusieurs artistes clavardent en temps réel. Une formidable collection et une ressource pour les cours d’arts plastiques, particulièrement l’espace consacré aux enfants et aux adolescents.

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La personnalité de l'année: nous


TimePOY06.jpgLe magazine TIME a désigné tous ceux qui insufflent la vie à Internet, par la production de contenu et le maillage social, comme les personnalités de l’année 2006 (Time: Person of the Year: You). “It’s a story about community and collaboration on a scale never seen before. It’s about the cosmic compendium of knowledge Wikipedia and the million-channel people’s network YouTube and the online metropolis MySpace. It’s about the many wresting power from the few and helping one another for nothing and how that will not only change the world, but also change the way the world changes.”

L’apport de ma communauté cette année est inestimable. Je suis vivement reconnaissant à ceux dont les commentaires ont aiguillonné ma pensée ou que les carnets ont aiguillée. You make my day (every day). Un jour, la vague déferlera aussi sur l’école.

Open source 2.0 pour les écoles

Le source libre a un problème d’image. Pour les non-initiés, c’est un dédale où ne s’aventurent que les cracks de l’informatique. On ignore que le mouvement évolue au même rythme, sinon plus vite, que les systèmes commerciaux. Évidemment, il ne dispose pas des énormes budgets de marketing d’Apple ou de Microsoft. Peu d’utilisateurs savent que Mac OS X repose sur UNIX ou que Microsoft lorgne du côté de Linux (ComputerWeekly: Open source group voices Linux licensing fears over Microsoft deal). eSchool News consacre un article de neuf pages, du jamais vu pour ce e-magazine, au progrès du source libre comme solution viable aux logiciels propriétaires (eSchool News: Education 2.0: The next evolution of school software has arrived). Voyez également Open technology options for schools dans l’encadré.

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