QCI : Savoir et excellence

Premier discours intéressant pour donner le ton à Québec, Carrefour international, donné par Manon Théberge de la Boîte à science. Nous n’en sommes plus à l’acquisition des connaissances, comme l’a souligné Mme Théberge, mais bien aux savoir-faire. C’est un jalon important sur la route de l’excellence. La conférencière n’a pas manqué d’indiquer que l’on trouve aujourd’hui plus de 1 500 centres d’éducation aux sciences à travers le monde, principalement en Asie. Il y a forcément une frénésie internationale pour former des scientifiques et des ingénieurs. Certains diront une folie collective. Peut-être la seule façon de se distinguer de ce courant est-elle de miser les valeurs morales liées à la science.

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QCI : On met les blogues en évidence


Je suis étonné de la prépondérance que le discours d’introduction de Québec, Carrefour international fait aux blogueurs. Une façon d’afficher son modernisme ? En partie, sans doute. Il reste qu’il nous revient, à nous blogueurs et lecteurs, d’être à la hauteur de l’honneur qui nous est fait. Des ordinateurs ont d’ailleurs été mis à la disposition des Bloquistes présents pour lire et commenter les billets. Je suis curieux de voir combien se prévaudront du privilège. Je ne dis pas cela par ironie, au contraire. Sans prétention, je reconnais que plusieurs participants ignorent ce qu’est un blogue. J’applaudis néanmoins qu’on nous permette ce début.

Par ricochet :

Blogueur à Québec, Carrefour international

Blogueur à Québec, Carrefour international

J’aurai le plaisir, et l’expérience nouvelle, de participer à Québec, Carrefour international en tant que blogueur invité. Québec, Carrefour international est un événement organisé par le Bloc Québécois dans le but de promouvoir « des projets incontournables pour l’avenir » de la ville de Québec. Considérant le cadre nationaliste de l’événement, je crois nécessaire de préciser ma position par rapport au Bloc Québécois qui parraine l’événement.

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Mathématiques et affectivité : deux études

Le domaine affectif est le grand négligé de l’éducation. Non pas le courant mièvre qui n’en a que pour l’estime de soi, mais l’intégration de considérations pour des facteurs comme le plaisir et l’émerveillement, la valorisation (satisfaction) de la persévérance ou la réaction à l’échec. En apprentissage, le sujet est aussi important que l’objet. Même une discipline rationnelle comme les mathématiques n’y échappe pas. Deux études jettent un peu de lumière sur la relation entre l’affectivité et les mathématiques. La première (The Brookings Institution: How Well Are American Students Learning?), se penche longuement sur la relation inverse entre les résultats des pays aux tests de mathématique et la confiance en soi des élèves (CNN : Confident students do worse in math; bad news for U.S.). Cette étude a fait l’objet d’un agréable échange de commentaires sur la liste edu-ressources (voir 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7).

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Les athlètes universitaires dans la mire de l'armée


L’armée canadienne n’est pas seulement plus agressive en Afghanistan. Sur le front du recrutement, ici au pays, elle vient de signer une entente de 500 000 $ avec Sport interuniversitaire canadien pour garantir à ses recruteurs un accès privilégié aux athlètes lors de compétitions sportives (Globe and Mail : Military targets university athletes). J’ai beaucoup de respect pour les soldats qui risquent leur vie pour défendre une cause humanitaire. Mon père en est un. Mais j’en ai moins pour les politiciens et les hauts gradés qui les utilisent pour promouvoir leur carrière. L’enrôlement volontaire, passe toujours, quoique les classes défavorisées soient plus souvent happées. Mais que l’État ait recours à des stratégies publicitaires douteuses ou à des visées pour recruter la meilleure chair à canon, il y a quelque chose d’abject. Je blâme surtout le SIC pour avoir accepté un marché aussi odieux en laissant entrer le loup dans la bergerie. Mais peut-être les associations sportives sont-elles si pauvres qu’elles doivent marchander leurs membres.

Par ricochet :

Quand les écoles fournissent la chair à canon

Round Square : l'internationalisme intégré

La finalité de l’éducation est l’élève, se plaît-on à nous rappeler. Mais ce genre de généralité mène le plus souvent à un voeu pieux, comme bon nombre de projets éducatifs qui ne décollent jamais du papier sur lequel on les accouche. Peut-être y a-t-il lieu de préciser. La finalité de l’école est-elle dans l’élève en tant qu’être ou agir ? Dans les deux, évidemment. La distinction est importante, car elle souligne le lien indissociable entre connaissances et compétences, comme le faisait brillamment remarquer Didier Destatte dans un commentaire. Or, dans un monde qui se globalise, les nouvelles technologies de l’information sont en voie de passer de la communication à l’action, comme dans les nouvelles technologies de l’action ou les nouvelles technologies de la créativité.

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Le point sur la réforme

L’heure est au bilan dans le dossier de la réforme. Le débat s’échauffe, au point que certains veulent en faire un enjeu électoral. Le récent référendum dans le canton de Genève sur le retour des notes chiffrées (L’actualité : Le retour des notes) a probablement servi de tremplin à cette idée. La pression monte sur le ministre Jean-Marc Fournier pour intervenir, ce qu’il a fait hier en annonçant 12 mesures pour aider les écoles, suite aux recommandations de la table de pilotage chargée de faire le point sur la réforme. Je m’en voudrais de ne pas souligner quelques faits récents sur la question.

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Le jargon de la réforme

L’éducation a des prétentions de science. Certains y arrivent effectivement, quoiqu’ils pèchent souvent par généralisation. Le praticien, pour sa part, compose avec les individus. Par conséquent, sa science se situe davantage dans la zone mouvante d’une recherche-action limitée que celle, plus définie, de la recherche empirique, la première s’inspirant de la dernière. Toujours est-il que dans l’émergence des sciences de l’éducation, un jargon professionnel a vu le jour. C’est un phénomène nécessaire, considérant le besoin de définir les concepts. Mais dans le désir d’affirmer notre science, nous avons multiplié indûment l’usage de termes abscons. Or, l’éducation n’est pas une science comme les autres, en ce qu’elle n’est pas seulement l’affaire des spécialistes : elle concerne tout autant les parents et la société.

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Fillette interrogée pour menaces en ligne contre Bush


Un autre exemple concret pour sensibiliser les jeunes à la réalité virtuelle : une jeune Américaine de 14 ans a été questionnée pendant deux heures par des agents des services secrets pour avoir publié sur son blogue un message violent à l’endroit du président Bush (The Houston Chronicle : Secret Service questions teen over MySpace threat against Bush). Dépitée par la guerre en Irak, la jeune fille a affiché dans MySpace une image du président avec la mention « Kill Bush » et un poignard planté dans sa main. Ayant appris que son geste constituait une offense fédérale, elle a retiré son billet. Cela n’a pas empêché deux agents de se pointer à son école et de lui sonner les cloches pendant 2 heures. Hormis sa faute, je ne donne pas cher d’une nation qui tyrannise ses enfants.

Par ricochet :

Élèves renvoyés pour usage abusif des blogs

Les ados, les blogs, et les bêtises

La psychose des blogues d’ados

Phishing : les gens mordent

Une étude (PDF) révèle que le phishing, la fraude internet consistant à calquer des sites légitimes dans le but de soutirer des données confidentielles, est beaucoup plus profitable qu’on ne croyait (Indiana University : IU study: More Internet users may be taking ‘phishing’ bait than thought). Alors que les experts estimaient à 3 % environ le nombre des utilisateurs visés qui mordent à l’hameçon, une expérience situe plutôt le taux des victimes à 14 %. C’est considérable. Et le pire est à venir, semble-t-il.

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