Relief...contre la planéité

Les devoirs en rafale sont de plus en plus critiqués. Avec raison. Ils découlent de méthodes pédagogiques qui ne font guère de distinction entre les élèves et reposent largement sur l’écrit, issus d’une époque où les ressources éducatives à la maison étaient rares. Les temps ont changé ; les compétences à développer débordent de l’écriture et les jeunes disposent d’une panoplie de ressources et d’activités organisées. Un devoir n’a plus de sens que s’il répond à un besoin pédagogique précis, non pas un traitement global, mais une chirurgie localisée.

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On a parfois vivement l’impression que le monde est surréaliste. En voyant les cartes de Worldmapper, j’ai eu l’impression d’en avoir la preuve visuelle, me rappelant certains tableaux de Tanguy ou, plus près de nous, la statuaire de Liardi (source : Variations sur thèmes). À force de voir des cartes géographiques, on finit par croire que le monde est une entité statique. Les chercheurs de l’Université de Sheffield ont trouvé une manière fort originale de représenter les disparités mondiales, avec plus de thèmes à venir. Les statistiques, à la longue, prennent une froideur déshumanisante. Les variations sur le thème (clin d’oeil à Sylvain) donnent vie aux données mathématiques, insufflant un mouvement qui ressemble à un battement de coeur.

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La i-génération baigne dans le monde virtuel avec toute l’insouciance de l’enfance et dans l’inconscience des dangers qui hantent le fond. Il ne s’agit pas seulement des prédateurs experts dans l’art du mimétisme. Pendant que nous ignorons le problème, les Britanniques passent à l’action en lançant une campagne de sensibilisation auprès des élèves (BBC : Pupils reminded of internet safety). Par la même occasion, je découvre Think U Know, la première ressource éducationnelle complète qu’il m’est donnée de voir sur le sujet. Le site couvre à la fois les cellulaires, les jeux vidéos, les réseaux sociaux, le clavardage, le podcasting, les blogues, et le poste à poste (P2P). On y trouve également des sections pour les parents et les professeurs. Belle initiative pour faire l’éducation des parents et des enseignants souvent dépassés par les nouvelles technologies de la communication.

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Mon blogue professoral a changé d’adresse. Pour ceux qui s’intéressent à l’enseignement de l’anglais au secondaire (anglais langue seconde et English Language Arts), ainsi qu’à mes efforts maladroits d’individualisation des apprentissages, le site est maintenant intégré à la console des blogues de l’École secondaire De Rochebelle. Je remercie Mario de m’avoir aimablement assisté dans la migration des données.

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Une nouvelle étude souligne les effets bénéfiques de la musique sur le développement du cerveau (Globe and Mail : Grey cells dig music lessons, scans show ; BBC : Music training boosts the brain). Dans notre course parfois endiablée pour former les élèves aux sciences, aux mathématiques et aux langues (re: PISA), nous négligeons l’apport considérable des arts au développement de l’esprit. La pensée artistique, en raison de son pouvoir d’abstraction et de sa créativité, s’avère l’une des formes les plus évoluées de la pensée. Trop d’emphase sur les sciences pures et la grammaire confère à la pensée une fonction mécanique. Ne serait-ce que pour faire contrepoids à ce mouvement, l’apprentissage des arts mérite une place d’honneur.

Par ricochet :

La musique et le multitasking

Le gouvernement, après avoir maladroitement tenté de manigancer l’évaluation des professeurs, abandonne l’idée d’un code de déontologie pour la profession (Le Soleil : Pas de code pour les profs). C’est malheureux, considérant la perte de crédibilité des enseignants dans l’opinion publique depuis qu’ils ont cédé aux syndicats la défense de leurs intérêts. Les syndicats, c’est bien connu, sont plus soucieux des droits que des devoirs, contribuant ainsi à l’appauvrissement éthique de la profession. L’usage abondant de prof en dit long d’ailleurs sur le peu d’estime que l’on porte aux professeurs. En l’absence d’un code de déontologie, et avec des conventions collectives négociées à des fins d’uniformité, on a abaissé le professeur de professionnel à technicien, du moins dans l’opinion publique.

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Une étude bientôt publiée dans la revue Environmental Health Perspectives indique que le tiers des cas de TDAH (trouble déficitaire de l’attention / hyperactivité) aux États-Unis sont attribuables au tabagisme prénatal ou à l’exposition au plomb après la naissance (Seattle Post-Intelligencer : Study: ADHD cases linked to lead, smoking). L’étude est particulièrement intéressante en ce qu’elle établit un lien de cause à effet entre le déficit d’attention et l’environnement. Considéré un trouble cérébral, le TDAH affecte entre 4 et 12 % des enfants d’âge scolaire. Comme les mesures antitabac commencent seulement à montrer des dents, il y a fort à parier que les cas de TDAH dans les classes continueront à se manifester pendant au moins une génération.

Par ricochet :

Multitasking, mémoire et déficit d’attention

La fusillade au collège Dawson est une tragédie, certes. Mais la dimension médiatique de ce drame est sans commune mesure avec les malheurs qui s’abattent sur d’autres parties du Monde. Les médias de masse se sont gavés de cette nouvelle comme une meute sur une carcasse bien chaude, avec tous les clichés et les préjugés d’usage. Les réactions personnelles avaient une dimension plus humaine sur les blogues (source : Mario tout de go). Aussi, j’ai préféré lire les billets de Mario, Charles-Antoine et Sylvain aux articles racoleurs de Radio-Canada et compagnie. Les individus éprouvent des réactions plus naturelles que les corporations. L’émotion est plus sincère quand elle vient du coeur que de la bourse.

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Les enfants qui savent réfréner leur désir de gratification obtiennent de meilleurs résultats aux examens standardisés (San Francisco Chronicle : Self-control is the key to success). C’est du moins la conclusion d’une célèbre étude longitudinale, The Marshmallow Test (l’épreuve de la guimauve), menée par le psychologue Walter Mischel. Dans l’article du San Francisco Chronicle, David Brooks écrit qu’il faut une bonne dose d’autodiscipline pour souffrir tous les cours ennuyeux qui mènent à un diplôme :

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Nombreuses sont les forces qui poussent les enfants vers les nouvelles technologies : le progrès, le marketing, les médias et, non les moindres, les parents qui craignent que leur enfant n’accuse quelque retard par rapport à ceux de leur âge. Mais il y a peut-être lieu de se rappeler le dicton selon lequel il ne faut pas abuser des bonnes choses. Par analogie, il y a toujours le danger que l’usage immodéré des gadgets numériques corrompe l’esprit comme les sucreries empâtent le corps. Les nouvelles technologies de la communication, entre les mains des enfants, constituent de formidables outils à double tranchant. Leur usage doit se faire en connaissance de cause. Cependant, ne sous-estimons pas l’immense capacité d’adaptation des enfants.

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