Le fossé éducationnel

Le Web a transformé le rapport au savoir. Celui-ci est devenu plus social (dans le sens du connectivisme) et plus dépendant de la maîtrise du conduit. Du coup, l’école a perdu sa mainmise sur l’apprentissage, lequel s’étire maintenant la vie durant. C’est ce que les Anglais appellent lifelong learning et que je suis tenté de traduire par apprentissage continu, par association à la formation continue. Or, un rapport de recherche des Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques (RCRPP) prévient que le fossé se creuse, au regard de l’apprentissage continu, entre ceux qui savent utiliser les nouvelles technologies de l’information et les autres, dont les plus démunis, qui pourtant sont ceux qui en ont le plus besoin (Globe and Mail : Lifelong learning eludes those who need it the most: study).

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Les écoles de Montréal se conforment à Kyoto

Je tire mon chapeau à la Commission scolaire de Montréal qui enjoint ses écoles à se conformer aux modalités du protocole de Kyoto (La Presse : Montréal aura ses écoles vertes et Les écoles de l’an 2011). Les implications sur l’environnement des écoles sont énormes, affectant le transport scolaire, le stationnement, les aires de jeu, ainsi que la consommation d’énergie, de papier et de déchets.

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Pourquoi des bibliothèques numériques ?


Sans dénigrer le papier, auquel je tiens, il y a tout de même des avantages à disposer de la version électronique d’un livre. Le Canal-U présente un clip qui résume les avantages des bibliothèques numériques (Nouvolivractu : Bibliothèque numérique). Côté hardware, je ne crois pas trop au e-book, car je n’ai nul besoin d’un autre appareil numérique à trimballer. Je m’intéresserai au livre numérique quand on aura mis au point un ordinateur de poche multifonctionnel. Cela ne devrait pas tarder. Et puisqu’on est sur le sujet, j’en profite pour signaler FullBooks.com, un répertoire de milliers de livres en ligne et gratuits.

Par ricochet :

La digitalisation des bibliothèques

Le papier reste une technologie

Le Web est maintenant le média no. 1

Le Web est devenu le média le plus utilisé au travail, et le deuxième en popularité à la maison, selon une étude américaine (CNet : Study: Web is the No. 1 media). L’étude s’est également intéressée aux habitudes de consommation des utilisateurs, révélant que ceux qui privilégient l’internet disposent d’un plus grand pouvoir d’achat. Par conséquent, les auteurs prévoient une hausse de la publicité et des stratégies de marketing sur le Web.

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Une majeure dès le secondaire ?

Les taux vertigineux de décrochage et d’échec scolaire donnent lieu à des solutions étonnantes. En voici une qui commence à faire boule de neige aux États-Unis : l’obligation pour les élèves du deuxième cycle du secondaire de choisir une majeure en tant qu’orientation académique ou professionnelle, comme dans certains programmes postsecondaires. La Floride emboîte le pas, après un programme semblable en Caroline du Sud (New York Times : Florida Requires Majors in High School). Ailleurs, des programmes spécialisés prennent des allures d’orientations diverses (The Arizona Republic : Tomorrow’s high schools likely to resemble today’s colleges).

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Je largue Vie pédagogique

J’ai choisi de ne pas renouveler mon abonnement à Vie pédagogique. Plusieurs raisons m’ont décidé à laisser tomber une revue que j’ai longtemps lue avec grand intérêt. Je lui sais gré, d’ailleurs, d’avoir tant contribué à mon évolution professionnelle. Mais depuis quelque temps, la revue s’empile sur une étagère sans même que je me donne la peine d’en feuilleter le contenu. En toute conscience écologique, je ne pouvais pas continuer à gaspiller ainsi du papier. La vraie question, toutefois, est de savoir pourquoi le contenu a perdu de son attrait.

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La communauté au secours de la réussite scolaire

Avec l’éclatement de la famille, ou à tout le moins son rôle éducationnel, plusieurs attendent de l’école qu’elle assume la relève des parents. Mais l’école ne peut pas réussir toute seule. Elle n’est pas cette entité mythique qui transforme automatiquement les enfants à la lumière d’un projet éducatif. Elle ne vaut qu’à la mesure des personnes qui l’animent. Quand ces éducateurs sont effilochés, la trame s’en trouve affaiblie. L’école a besoin d’appuis. Et c’est à la communauté qu’en revient la responsabilité.

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L'enseignemenent est mort ! Vive l'apprentissage !

Le titre est sensationnaliste, certes, quoi que je n’ai fait que traduire l’intitulé d’un excellent billet de Leigh Blackall (Teaching is dead, long live learning). J’ai un penchant pour les changements paradigmatiques ; le retournement de l’ordre établi décrasse la pensée, et je m’accroche aux idées clairvoyantes. J’ignore combien de temps cela prendra, mais je crois que Blackall a raison de prédire la fin de l’enseignement traditionnel et du système scolaire. Du moins en partie. Notez, puisqu’il est question de changement, que Blackall utilise un wiki plutôt qu’un blogue (ce qui m’a permis de corriger une coquille).

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Exemples de partage sur un blogue scolaire

Les élèves de l’école de Rochebelle ont obtenu leur blogue trop tard cette année pour les exploiter en classe. Ce qui n’a pas empêché certains élèves de comprendre immédiatement leur attrait communautaire en offrant certains travaux d’intérêt général à leurs pairs. Je suis particulièrement impressionné des initiatives d’Anaïs et de Jade qui mettent à la disposition des élèves leur préparation en vue de l’examen d’histoire, ainsi que celle de Jérôme de mettre en ligne ses notes de cours. Il faut une fameuse attitude de partage et de sens de la communauté pour utiliser ainsi les nouvelles technologies. L’exercice contribue forcément à leurs propres apprentissages. Par conséquent, je ne me fais pas trop de souci pour l’avenir de ces élèves.

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La suppression du français au Maine (et sa renaissance)


Je connaissais l’histoire des Québécois qui ont émigré vers la Nouvelle-Angleterre à la fin du XIXe siècle pour travailler dans les manufactures de textile. Mon père, qui est féru d’histoire, m’a également appris comment cet exode répondait à un besoin de main-d’oeuvre francophone, considérant que les Américains avaient recours à une expertise et à des contremaîtres français pour opérer les manufactures. Mais j’ignorais le sort qu’on a fait subir aux immigrants pour qu’ils s’assimilent à la population locale. À l’instar de l’acculturation imposée aux peuples autochtones, ces Québécois ont été soumis à des politiques de défrancisation. En 1919, l’état du Maine adoptait une loi obligeant toutes les écoles à enseigner en anglais. Du coup, la stigmatisation sociale a convaincu plusieurs francophones à assimiler leurs enfants. Mais on n’étouffe pas aussi facilement l’identité de ses origines. Heureusement, et tout à l’honneur des dirigeants actuels, le fait canadien-français connaît aujourd’hui une renaissance au Maine (New York Times : Long-Scorned in Maine, French Has Renaissance).

Par ricochet :

Histoire à dormir debout (Cybercarnet du ProfNoël)

Nouveau programme d’histoire – Une polémique sur des bases erronées (Les carnets Dédalus)