Le passage à une économie de la créativité

Les nouvelles technologies alimentent notre curiosité avec une précision de plus en plus juste. Malgré tous leurs avantages, elles n’ont pas l’intensité affective de la conversation. Tout l’aspect de la relation affective au savoir est d’ailleurs un domaine fort négligé, sans doute parce que celui-ci est administré par la raison. Au hasard d’une de ces conversations, André Roux me fait don d’une idée éclairante, à savoir que si les économies des pays occidentaux veulent encore rivaliser avec celles des pays en voie de développement, le savoir ne suffit plus ; Internet met le savoir à la portée de tous. L’économie du savoir doit passer à une économie de la créativité.

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Des blogues et billets d'élèves à découvrir

Pendant que je suis à Montréal pour participer au colloque sur la lecture, j’ai eu un peu de temps pour faire un survol de la cuvée des blogues de nos élèves, qui commencent seulement à fermenter. Déjà, j’y fais des découvertes intéressantes sur l’utilité des blogues scolaires. Quoique je ne présenterai ici que trois artéfacts, je remarque que les blogues me permettent de mieux connaître les élèves. Il m’est venu cette observation que les blogues exposent les passions des élèves (à la condition bien sûr de les laisser s’exprimer librement). Avec 198 élèves, je ne réussis pas à les connaître. D’autant plus que l’école érige des barrières dans les relations maîtres-élèves. Toutefois, c’est une révélation que de voir les jeunes s’extérioriser dans leurs blogues. Pour un psychologue, il y a là matière à thèse.

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La génération télé vs la i-génération

Si nos élèves appartiennent à la i-génération (génération Internet), on peut qualifier leurs professeurs de la télé-génération. C’est la réflexion qui m’est venue en prenant connaissance d’un nouveau sondage de Statistiques Canada sur les habitudes télévisuelles des Canadiens et qui révèle que les adolescents passent moins de temps à écouter la télévision. En un an seulement, de 2003 à 2004, le temps qu’ils consacrent au petit écran a baissé de 2 heures, passant à moins de 13 heures (Canada.com : Teenagers watching less television, says report from Stats Canada). Selon l’étude, « cette baisse peut être attribuable à Internet. »

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Le blogueur en tant que médiateur des commentaires

Les blogues ont un caractère éminemment privé. Mais leur diffusion dans Internet et la dynamique des commentaires leur confèrent également une dimension communautaire. L’interaction de ces deux volets constitue, en quelque sorte, l’apanage des blogues. Si le volet communautaire demeure relativement fixe, d’où son rôle de supervision et de contrôle, il n’en demeure pas moins que chaque blogue reflète l’idiosyncrasie de son auteur. À une époque où chacun se sent anonyme devant l’autorité politique et bureaucratique, il faut sauvegarder l’individualité des blogues pour faire contrepoids à l’aplanissement des forces collectives. Mais dans la mesure où chaque blogueur supervise sa parcelle de la blogosphère, quelle responsabilité a-t-il quand son espace est envahi par une polémique communautaire ?

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Le cerveau des enfants doués se développe autrement

Une étude publiée dans le dernier numéro de la revue Nature révèle que l’épaisseur du cortex cérébral des enfants ayant un Q.I. moyen (entre 83 et 108) atteint sa limite autour de 7 ans, tandis que celui des enfants très intelligents (Q.I. entre 121 et 149) continue d’épaissir jusqu’à 13 ans, suivit d’un élagage plus dynamique du maillage neuronal (New York Times : Scans Show Different Growth for Intelligent Brains). La question, bien sûr, est de savoir dans quelle mesure l’environnement affecte ce développement, et comment l’éducation peut l’optimiser.

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Un sondage de 51 pages !

Voilà qu’on se dispute sur l’étude que le ministère de l’Éducation mène sur l’état de la réforme, avant même d’en connaître les résultats (La Presse : Le Ministère force la note). C’est dire comme les esprits sont échauffés, comme en fait foi la polémique sur la liste edu-ressources ; pour un autre exemple, voyez l’escarmouche entre messieurs Péladeau et Bissonnette, d’une part, et Robert Lyons à la suite de ce billet, ce dernier laissé à lui-même, mais se défendant, ma foi, fort bien. Mais ce qui m’a fait sursauter, c’est d’apprendre que le questionnaire envoyé aux enseignants comprend une cinquantaine de pages.

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Les enfants de joueurs compulsifs perdent aussi à l'école

Le Soleil rapporte que selon une étude déposée au ministère de la Santé, « les enfants de joueurs compulsifs éprouvent autant, sinon plus, de difficultés scolaires, de problèmes de comportement et de symptômes dépressifs que ceux de parents alcooliques et toxicomanes » (Enfant de joueur compulsif, attention, danger). Le jeu est encore plus immoral quand il est commandité par l’État, car ce dernier a pour fonction de servir les citoyens, et non de risquer leur perte. Mais jouer l’avenir des enfants, c’est ignoble.

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Enseigner les finances personnelles

Dans un sondage mené en Grande-Bretagne, plus de la moitié des répondants affirment qu’ils seraient en meilleure situation financière aujourd’hui si l’école leur avait appris à mieux gérer l’argent (The Guardian : Teach more personal finance, schools urged). C’est une idée que la ministre de l’Éducation, Ruth Kelly, a déjà endossée. Dans l’ordre des priorités, les parents situent la gestion des finances personnelles après les matières de base (langues, math, sciences), mais devant l’histoire, la géographie, la religion et les arts. Venant des parents, qui ont des considérations plus pragmatiques, cela ne devrait pas nous étonner.

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Une école vend du chocolat pour se meubler

C’est insensé cette histoire : une école de Montréal en est réduite à envoyer ses élèves colporter du chocolat pour acheter du matériel (La Presse : Des élèves vendent du chocolat pour acheter des pupitres). Il y a tout de même des limites à la pauvreté scolaire. On ne paye pas des taxes pour recevoir des services de bidonville !

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L'éducation pénalise les garçons

Dans le débat actuel entourant l’efficacité de la réforme, on semble peu se soucier des différences d’apprentissage entre les garçons et les filles. Pourtant, elles sont innées et fondamentales, comme le rappelle l’excellent article de Newsweek : The Trouble With Boys. Il faut aussi voir les reportages audiovisuels qui accompagnent l’article. C’est d’ailleurs évident en observant les garçons et les filles dans un contexte scolaire. Mes propres observations m’ont amené à formuler quelques hypothèses au regard des différences entre les garçons et les filles, et comment l’école favorise ces dernières.

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