La sexualisation des jeunes
Le sexe sans péché c’est comme un oeuf sans sel. (Carlos Fuentes)
La sexualité et l’apprentissage chez les jeunes suivent des voies concomitantes, en ce que l’un et l’autre s’émancipent du joug institutionnel. Ce faisant, elles perdent peu à peu leur caractère universel au profit de phénomènes générationnels. La jeunesse, emportée par la fougue, se distance malencontreusement des aînés, à qui l’expérience a appris la sagesse. Déboussolée, la vieillesse prêche une moralité souvent postiche. C’est le cas, il me semble, de la pornographie, une saleté dont on affuble tout ce qui touche la sexualité.
Le délicat sujet du sexe chez les jeunes me trotte dans la tête depuis quelque temps. Il suffit de côtoyer des adolescents pour y être exposé. Elle est si omniprésente qu’on y échappe plus. Quelques nouvelles récentes, dont un article rapporté par Florence Meichel (AgoraVox : Jeux pornographiques sur le net, attention danger!) et cet autre sur le sexting (Globe and Mail : Check out my hot bod: Wait, I can get that back, right?), n’ont fait qu’exacerber la question.