Palingénésie
La vie n’a de valeur que si elle est un feu sans cesse renaissant. (Pierre Valléry-Radot)
Désabusé de Twitter, il est temps de faire renaître ce blogue de ses cendres. Non pas qu’ils martèlent pareillement l’enclume, mais le premier fait vite prendre la mesure du second.
Le ciboulot succombe aussi à la fièvre du printemps. Du coup, l’envie d’écrire me reprend. Ma plume frétille à l’éclosion du jardin et les parfums m’enivrent. Le régime granivore de Twitter, quoiqu’abondant, s’avère un peu maigre aux amateurs de vénerie.
Il y a un bon moment déjà que je résiste à ce blogue, comme à une ancienne maîtresse dont on chérit la conversation, mais qui néglige ses atours. Inexplicablement, je n’en blairais plus l’allure. À coucher dans le même lit tous les jours, cela devait arriver. Par lassitude, j’ai succombé aux attraits de Twitter, dont la frivolité et l’évanescence aujourd’hui souvent m’exaspèrent. Mais avant de revenir à mes amours, il fallait jouer du bistouri.