Le leadership en éducation : idées de Ludovia
Un vrai leader n’a pas besoin de conduire. Il suffit qu’il montre le chemin. (Henry Miller)
Un deuxième passage à Ludovia a donné lieu à de nouvelles expériences, notamment l’enregistrement d’une une série de quatre vidéoclips enregistrés avec Jacques Cool, l’autre représentant de la francophonie canadienne. Jacques et moi reproduisons ici le quatrième et dernier texte de cette série, sur le thème du leadership en éducation à l’ère du numérique. L’article a aussi paru sur Zecool et Ludovia.
Pour réussir le virage numérique des écoles, personne ne niera l’importance du leadership assumé par les dirigeants, qu’ils soient directeurs ou politiciens. Il faut se rendre à l’évidence, toutefois, que les meneurs sont trop peu nombreux pour la nature herculéenne de la tâche. À l’échelle nationale, l’audace de Julia Gillard, première ministre d’Australie, est rarissime. Les révolutions, heureusement, créent leurs propres leaders.
L’ordinateur personnel, c’est bien connu, s’avère un outil d’empowerment. En démocratisant les moyens de publication, les nouvelles technologies de la communication ont diffusé le pouvoir. Ipso facto, l’influence, les hiérarchies et le leadership se sont disséminés. L’influence se joue désormais dans la mémétique des réseaux. La hiérarchie des hyperliens se moque des institutions, tandis que le leadership est assumé par les créateurs, les innovateurs et les acteurs bien avant les décideurs. Dans ce changement paradigmatique mu par le numérique, le leadership n’est plus pyramidal, mais rhizomatique et réticulaire.