Économie et transport en commun

Étant un adepte du transport en commun et de Communauto, l’étude de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain m’a ouvert les yeux sur les retombées économiques de ce type de transport. …

Intitulé Le transport en commun : un puissant moteur du développement économique de la région métropolitaine (PDF), le rapport de plus de 30 pages révèle que « Les dépenses relatives au transport en commun génèrent des retombées économiques deux fois plus importantes que les dépenses privées consacrées à l’automobile, en plus de produire 70 % plus d’emplois au Québec et deux fois et demie plus de valeur ajoutée pour chaque dollar dépensé. ».

Le temps est venu de cesser de considérer le transport en commun comme le mode de transport des pauvres, ne serait-ce que pour des considérations écologiques. La semaine dernière encore, je suis allé en Montréal par Via Rail, puis par le train de banlieue. Quel plaisir que de travailler sur mon portable en écoutant mon iPod, libéré des tracas de la route. De l’espace pour les jambes, un environnement confortable, et de l’air pour penser. Sans compter la surprise qu’il existe encore des organismes pour faire confiance aux gens : le paiement du trajet sur le train de banlieue repose sur l’honneur des voyageurs. Y a-t-il moyen plus efficace de développer le sens civique ?

Les autobus municipaux, cependant, gagneraient énormément à améliorer le confort des passagers. Plus d’automobilistes se tourneraient vers le transport en commun si améliorait le service et si on pouvait faire en sorte que les autobus ne soient plus perçus comme des charrettes à bétail (malheureusement, c’est l’image que s’en font bien des gens). Profitons des retombées économiques pour investir dans le service. L’initiative du Réseau de transport de la capitale (RTC) et du quotidien Le Soleil de publier un magazine mis gratuitement à la disposition des passagers en est un bel exemple. D’autres idées qui viennent spontanément à l’esprit : des branchements pour casques d’écoute (comme dans les avions) afin de pouvoir syntoniser un poste radio ; des petits moniteurs de télévision (comme dans les autocars) ; le service Internet sans fil (wi-fi) ; des portes-bagage, ne serait-ce que pour le confort de ceux qui doivent voyager debout ; des téléscripteurs pour l’éducation aux règles de bienséance relativement au transport en commun.

Il y a encore tant à faire pour que le transport en commun devienne un élément intégral d’une cité éducative.

Dossier TIME sur les environnements sans-fil

Je termine la lecture de quelques articles du magazine TIME portant sur la popularité des espaces Internet sans-fil. Quiconque s’est affranchi de la laisse du câble comprend l’exaltation qui nous grise. …

Le dossier comprend un article fascinant sur la ville de Spokane (Wash.) et sa zone de connection publique sans fil. Une condition indispensable, à mon avis, pour une Cité éducative dynamique.

Ce qui a le plus saisi mon imagination dans l’expérience de la ville de Spokane, est la puissance exponentielle d’une invention lorsqu’elle est libérée du carcan de la propriété. Donnez là à la communauté, et le génie humain y trouvera mille nouvelles applications. Comme celui-ci :

Now fire fighters can download the floor plans of burning buildings while they’re on the way to the scene, right down to the room where the oily rags are stored. In the next few months the city is planning to give fire fighters clip-on webcams that can stream video back to the fire truck from inside a towering inferno.

On ne manque pas de souligner le débat entre les tenants de la gratuité et ceux qui prônent l’abonnement payant pour assurer la qualité du service. Je m’étonne que personne n’ait soulevé l’idée d’un service gratuit subventionné par les instances publiques, considérant que les retombées économiques et sociales seront considérablement plus grandes que les sommes investies.