Statistiques Canada : prof n'égale pas TIC

Triste bilan. Malgré le fait que la quasi-totalité des écoles du pays disposent d’ordinateurs et que 90 % soient branchés à Internet, moins de la moitié des enseignants savent l’utiliser pour leurs cours. …

C’est ce que révèle Les ordinateurs en classe : perspectives et défis, un sondage de Statistiques Canada auprès de 15 500 directeurs d’école, avec un taux de participation de 47 %. L’échantillonnage est considérable.

Quoique les trois quarts des enseignants savent utiliser l’ordinateur pour les tâches administratives les plus simples (présences, saisies des notes, etc.) ou pour faire du traitement de texte, bien peu ont appris à les intégrer aux pratiques d’apprentissage. Le tableau des applications technologiques, pour l’ensemble du primaire et du secondaire, est à ce sujet très éloquent :

    • traitement de texte : 76 %
    • Internet ou intranet pour la diffusion de l’information : 34 %
    • logiciels de présentation : 24 %
    • logiciels de calcul et de base de données : 20 %
    • logiciels de soutien de travaux de création : 10 %

Dans un contexte de restrictions financières et de désuétude des infrastructures, certains directeurs proposent diverses solutions intéressantes, telles que des formations portant davantage sur la façon d’intégrer les TIC aux apprentissages (plutôt que sur l’utilisation des appareils) et le mentorat.

J’ai toujours préconisé le mentorat parce que moins coûteux et favorisant la collaboration. Mais le hic avec le mentorat, c’est qu’il confère un statut d’infériorité tacite à l’apprenant : pas facile à avaler pour des enseignants. Voilà pourquoi ce type de formation nécessite un petit coup de pouce, comme la reconnaissance du temps dans la tâche des enseignants (le BCD dans les écoles québécoises).

Par ailleurs, il faut reconnaître qu’il y a souvent un manque de leadership dans l’intégration des nouvelles technologies à l’enseignement. Les directeurs hésitent à s’immiscer dans les pratiques pédagogiques. Néanmoins, s’il y avait un peu plus de mesures incitatives pour intéresser les enseignants aux TIC, le mentorat serait plus pertinent.

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