Il n'y a pas que les notes qui comptent


Sempiternelle note ! Impossible de faire valoir la motivation intrinsèque à apprendre avec cette épée de Damoclès qui menace les enfants. Comment s’étonner, dans ces conditions, que les élèves perdent graduellement plaisir à l’école. Christine Legrand signe un excellent article dans le journal la-Croix : Il n’y a pas que les notes qui comptent. C’est un mot d’ordre que nous devrions nous donner à l’approche des rencontres de parents.

«Quelle note as-tu eue aujourd’hui ?». Cette petite phrase rituelle parasite souvent le dialogue des parents avec leurs enfants et avec les enseignants.

Un dossier plus complet, intitulé Parents & enfants, est accessible en PDF. (Source : Vie Pédagogique)


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7 réponses

  • Louis-Vincent dit :

    Si tous les profs semblent-ils dire que les notes ne sont pas importantes pourquoi nous reprochent-ils tous de ne pas avoir de bonne note?? Et ce programme qui exige une moyenne de 75, c’est totalement ridicule puisque la programme n’est pas supposé être baser sur les notes mais sur l’internationaliste. C’est aussi de la discrimination parce que tu n’es pas moins intelligent qu’un autre si tu eu 65 a un examen.

    C’est un cercle vicieux,les profs qui appellent à la maison pour dire que notre note n‘est pas convenable et après les parents qui s’y mettent.

  • D’accord avec Louis-Vincent : les notes, c’est de la m….. Mais personne, absolument personne ayant l’autorité de les scrapper n’ose le faire. Le système d’éducation est extrêmement conservateur et il se complait à donner le résultat d’une évaluation par les notes « parce que les parents comprennent ça » et « ça parle beaucoup plus. » et puis « c’est comme ça depuis toujours, et ça marche bien ainsi. » J’en ai marre des notes…

  • Sylvain Bérubé dit :

    Attention à la généralisation ! Ce ne sont pas TOUS les enseignants qui reprochent à l’élève une mauvaise note de même que ce ne sont pas tous les enseignants qui sacralisent ou se foutent des notes !

    De même, dans l’article, on parle aussi des élèves qui ne cessent de comparer leurs notes entre eux, ceux aussi qui ne cessent de demander leur note pour tel travail, etc. Je me rappelle un travail que j’ai remis à des élèves et sur lequel il n’y avait aucune note. Plusieurs élèves se sont empressé malgré tout de compter le nombre de fautes… Ce à quoi j’ai dû m’objecter pour expliquer ce que le travail évaluait vraiment, et ce, sans note !

    Extrait de l’article mentionné par François : «Avoir zéro ne signifie pas être nul [...]. Tu n’as pas assez travaillé ne signifie pas « tu es paresseux ». Ce n’est pas la personne qu’on juge, mais ses productions scolaires. Les adultes, dans leur discours, ont le devoir de ne pas confondre les deux.»
    Ceci montre aussi un autre aspect important sur lequel on se doit de revenir constamment, à mon humble avis. Évaluer un travail ne signifie pas évaluer un individu, peu importe s’il y a une note ou pas.

    Et que penser aussi de ces élèves qui demandent si ce travail « compte ou pas » ? On compte ou on comptabilise tout de nos jours! Il est temps de se mettre à table et d’en discuter sérieusement !

  • Dans mes classes, très simple, tout compte, même et surtout s’il n’y a pas de note dessus.

    Qu’on le veuille ou non, les élèves ont toujours besoin de ce petit nanane qui vient après un travail et qui leur dit s’ils ont compris ou non, mais plus encore, les parents ont besoin de ça.

    Lors d’une rencontre d’information, la direction de notre collège a annoncé aux parents qu’il n’y aurait pas de notes, mais plutôt une côte sur le bulletin. Et bien plusieurs ne semblaient pas comprendre ce que voudrait dire cette côte. Et même les élèves nous le demande constamment : un B, est-ce que ça vaut 70 ou 80% ? Et je me fais un plaisir de leur dire que je ne le sais pas et que ça varie d’un travail à l’autre…

    Je crois qu’ils vont s’y faire.

  • Elle est savoureuse cette incohérence signalée par Louis-Vincent de l’hypocrisie d’un programme scolaire qui vante l’idéal internationaliste et les vertus de l’humanisme tout en prônant une évaluation fondée sur la compétition et la normalisation. Au fond, c’est Gilles qui résume le mieux le bourbier de l’évaluation dans lequel s’est enlisée l’éducation : les notes, c’est de la merde !

    Par ailleurs, Mathieu a raison de souligner l’importance de récompenser les efforts des élèves. Toutefois, je crois qu’il y a de meilleurs nanans à offrir que des notes.

    Je suis d’accord avec Sylvain quant à l’importance d’une évaluation constructive. La seule évaluation qui vaille, c’est celle qui est formative. Malheureusement, c’est toujours celle qu’on rabaisse. Une évaluation qui réduit tout le travail d’un élève à une simple note chiffrée ou une cote constitue une insulte à l’élève. Ce genre d’évaluation n’est qu’un pastiche qui sert les esprits paresseux ou serviles (ceux des éducateurs, il va sans dire). Dans ce contexte, il ne faut pas s’étonner qu’il accorde peu d’intérêt au travail scolaire.

  • Les notes !

    Comme chacun j’y ai goûté et j’ai même appris ce qu’il en coûte de ne pas les considérer… somme toute pas grand chose sinon de n’avoir aucun des crédits officiels à présenter auprès des gens qui croient à leur importance.

    Ce que ça rapporte de les ignorer ? De se concentrer sur ce qui VOUS intéresse; de reprendre la pleine responsabilité d’apprendre et de réellement comprendre.

    Vous ne perdez plus le temps à faire le beau et à tout oublier ensuite. Tout ce que vous apprenez réellement est à vous par rapport à si peu de ce que l’on s’impose soi-même par des justifications étrangères ou de ce que l’on vous impose sans votre accord.

    En conclusion, ne pas travailler pour les notes est essentiellement bon pour l’estime de soi. Quand vous avez de bonnes notes, vous savez pourquoi et quand vous en avez de moins bonnes aussi; mais le jugement des autres ne vous affecteras pas, ou si peu.

    On a même pas à réclamer de changer le système; si vous ne lui accordez pas d’importance, il va changer de lui-même.

  • Belle contribution de Denys, qui ramène le projecteur sur la finalité de l’éducation, soit le développement personnel. Du coup, les satanées notes se retrouvent dans l’ombre.

    L’introspection de son propos m’a rappelé l’une de mes plus grandes déceptions, au sortir de l’université, alors que je me suis présenté fièrement à ma première entrevue pour un poste d’enseignant, portant fièrement sous le bras mon bulletin et mon diplôme avec mention. J’en suis reparti tout penaud, abasourdi que mes intervieweurs n’aient pas même demandé à les voir.



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