Journée de travail d'un enseignant


Michäel Foussard a entamé la farandole en publiant le déroulement d’une journée de travail. Bilan net : 14 heures. Mathieu Noppen, qui avait attiré mon attention sur la démarche de Michäel, s’est mêlé à la danse en affichant son propre compte rendu. Bilan net : 13 heures et demie. Comme je suis absent de l’école, je ne puis les imiter ; assurément, c’est la première chose que je ferai en reprenant le collier, à la mi-février. Non seulement l’exercice cloue-t-il le bec à ceux qui traitent les professeurs de « fainéants-qui-n’ont-rien-à-faire-et-qui-n’arrêtent-pas-de-prendre-nos-enfants-en-gage-avec-leurs-grèves-alors-qu’ils-ont-trop-de-vacances », comme le dit Michäel, mais il a le mérite d’exposer la variété des tâches attendues d’un enseignant.

Rien n’est parfait, cependant. La description ne saurait dépeindre l’intensité dans l’action, ni l’inquiétude qui traîne dans son sillage.

Dans l’éventualité où plusieurs enseignants en faisaient de même, nous obtiendrions un joli recueil de journées d’enseignants. Un cri du choeur qui pourrait avoir plus de portée que le discours syndical. Il suffit de faire un trackback sur le billet original ou d’y déposer un commentaire. Ça n’aura pas l’envergure du test de viralité de la blogosphère, mais ça extermine les mites populaires, pour terminer sur un autre calembour.


Par ricochet :

Le travail supplémentaire des enseignants

Réactions sur la lourdeur de la tâche

Qu’est-ce qui fait tant courir les profs ?

Les enseignants font plus de deux mois de bénévolat

Facteurs de stress chez les enseignants


La reconnaissance sociale (Les prunelles de la puce)

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2 réponses

  • Sylvain dit :

    Et que dire des deux mois de vacances… aux frais des enseignants qui, rappelons-le, sont payés 200 jours par année, soit 180 avec les élèves et 20 journées pédagogiques où les réunions sont légions… Cette rétribution est étendue sur 26 paies depuis une dizaine d’années seulement, ce que les plus jeunes enseignants ignorent complètement, pour la plupart.

    Et vive la comptabilité des BCD, TCO, TNP et autres « ETC » ;-/
    …merveilleux cadeaux de la dernière convention (ou de l’avant dernière ?)
    (On y voulait une reconnaissance du temps travaillé, on a eu un cadeau de grec.)

    Devrait-on déduire de cette « feuille de temps » le temps requis pour la comprendre, dans un premier temps, puis pour la compléter ensuite ?

    Attention, ici, je ne chiâle pas, je constate, un point c’est tout.

  • Ces tracasseries administratives sont surtout un aria pour ceux qui se démènent corps et âme au travail. Il me semble que c’est le cas de la majorité des enseignants. Par conséquent, on écoeure la plupart des enseignants pour une poignée de tire-au-flanc. S’attaquer à l’intégrité d’un professionnel, c’est le démotiver.



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