Ouvrir les gymnases scolaires pour combattre l'obésité
Faire du sport, c’est vaincre sans tuer. (Paul Vialar)
Une étude de la RAND corporation indique que les cours d’école et les gymnases contribueraient à lutter contre l’obésité juvénile s’ils restaient accessibles les fins de semaine (RAND : RAND study finds school playgrounds and athletic facilities are an untapped resource in fight against childhood obesity). L’étude est d’autant plus intéressante en ce qu’elle établit une corrélation entre l’inaccessibilité des lieux d’exercice et les quartiers les moins nantis, là justement où le taux d’obésité est le plus élevé chez les jeunes. En ouvrant les gymnases des écoles aux jeunes, on ne fait pas que lutter contre l’obésité, on les occupe sainement et on développe l’esprit d’équipe. Les économies pour le système de la santé et les services sociaux compensent certainement les coûts additionnels pour les écoles.
(Image thématique : Basketball, par Graciela Boulanger)
Par ricochet :
Lutter contre l’obésité à l’école
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L’étude que tu mentionnes est américaine, François. Ici, au Québec, les écoles ne sont-elles pas déjà ouvertes, au moins en partie en dehors des heures de cours?
Je me souviens qu’en hiver, les entraînements de soccer de ma fille se faisaient dans le gymnase d’une école publique de la région le samedi matin. J’ai déjà suivi des cours du soir offerts par le service des activités sportives et culturelles de ma municipalité. Cela se passait dans les locaux d’une école secondaire. La cours de l’école où je sévis est équipée de paniers de basketball et elle est maintenu délibérément accessible en dehors des heures de cours afin que les jeunes du quartier puissent venir faire des paniers si cela leur chantent. Et nous savons qu’ils ne s’en privent pas. Je me souviens que le conseil d’établissement de l’école primaire que fréquentait ma fille et sur lequel je siégeais a été consulté concernant un protocole d’entente entre la commission scolaire et la municipalité sur l’utilisation des locaux des écoles de la CS par la municipalité. Je pourrais également nommer plusieurs autres exemples d’utilisation des installations d’écoles publiques et privées par la communauté.
Est-ce que ces utilisations seraient marginales?
Je crois savoir que l’accès aux gymnases des écoles la fin de semaine résulte d’ententes prises entre les commissions scolaires et les organismes locaux, principalement les loisirs municipaux. Par conséquent, cela varie grandement selon les commissions scolaires, voire les écoles. Par ailleurs, leur fréquentation est certainement réduite le dimanche.
Les ententes avec les organismes communautaires sont certainement à encourager et méritent nos applaudissements. Toutefois, je crois qu’on peut faire davantage pour faire en sorte que les gymnases restent ouverts à la communauté en dehors des activités organisées.