Les effets de l'alcool sur le cerveau
Plus d’hommes se sont noyés dans l’alcool que dans la mer. (W.C. Fields)
Les discours sont impuissants face au sentiment d’immortalité. Rien ne vaut une image bien acérée pour crever l’intemporalité illusoire de la jeunesse. À l’adolescence, c’est la vue d’un poumon rongé par le tabagisme, à côté d’un poumon sain (voir le post-scriptum), qui m’a découragé de fumer à jamais. Cette image m’a peut-être sauvé la vie; à tout le moins, elle en a changé le cours. Je me suis rappelé cet incident en apercevant l’image IRM ci-dessous d’un cerveau normal comparé à celui d’un alcoolique (SmartKit : Your Brain on Alcohol). Elle réussira peut-être aussi à réchapper quelques vies.
Une autre image saisissante, plus près de la réalité des jeunes cette fois, nous provient d’un article du New York Times : The Grim Neurology of Teenage Drinking. Sous l’emprise de l’alcool (image de droite), le cerveau d’un jeune n’est pas en mesure de réfléchir normalement, encore moins de faire preuve de jugement (une évidence chez les adultes, également).
Pour taper encore sur le clou, on énumérera les parties du cerveau affectées par l’alcool (SmartKit : Alcohol knocks teen brain off trajectory) et on soulignera comment il cause la dégradation des neurones (San Francisco Chronicle : Alcohol harder on teen brains than thought). Du coup, on fera valoir que le problème est bien présent chez nous, comme en témoignent les statistiques, notamment ce tableau partiel (cliquez sur l’image pour un agrandissement) :
Le but n’est pas de prêcher l’abstinence. Un voeu pieux entache la crédibilité. Il s’agit d’éduquer les jeunes aux risques des jeux d’adultes, tant pour eux que pour la société. Par ailleurs, le phénomène illustre l’importance de faire déborder l’éducation des manuels scolaires et de savoir traiter des sujets actuels à l’aide de ressources tout aussi actuelles.
Post-scriptum : image d’un poumon en santé, à gauche, comparé au poumon ravagé d’un fumeur (source : Human Illnesses and Behavioral Health).
Mise à jour, 16 juillet 2007 | Cet article du site BrainConnection traite plus spécifiquement des effets de l’alcool sur le cerveau des adolescents : Alcohol on the Mind: The Effects of Drinking on the Adolescent Brain.
(Image thématique : Drinking Bacchus, par Guido Reni)
Par ricochet :
Les effets de l’alcool sur le cerveau des jeunes
Le tabagisme tuera 1 milliard de personnes durant le siècle
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Merci !!! Grace à vous je vais définitivement arrêter de fumer
Bon courage ! C’est un investissement pour la vie.
baba
Merci pour ces images et ces propos …
Putain c affreux !!!!
Lui il a carrément les trous de boulettes dans las poumons … ca craint !!!
les images con voie ces a lon terme
mon pere a fumer mais il a regretter, je crois c a a cause de sa qu’il a attrapé le diabete!!!
Peu importe les causes du diabète de votre père, Laura, en se tournant désormais vers l’avenir, il est surtout important que vous ne l’imitiez pas au regard de la cigarette.
desfois la réalité est plus affreuse que l’on croit
arretez maintenant, il n’est pas encore trop tard
arretez d’en rajouter , la vie est courte vaut mieu en profiter =)
d’accord avec toi ludo !!!!! j’ai 14 ans et je fûme je m’éclate !!!! je bois comme un trou !!!!!
VIVE HEYMAN !!!
Super ! et dans 30 ans tu es sur un lit d’hopital a moitié mort
je n’appelle pas ça « en profiter » tu vois ?
Mes parents fument depuis mon plus jeune âge malgré toutes les conséquences que cela a sur eux, mais également sur moi. Les gens qui inhalent la fumée sans filtre inhalent encore plus de substances chimiques toxiques que ceux qui fument. Quel argument pourrais-je utiliser pour les convaincre d’arrêter de fumer, ou seulement de fumer en dehors de la maison? J’ai déjà essayé tant d’arguments que je commence à perdre espoir.
Je suis complètement déprimé, j’ai 15 ans et j’ai été bourré quelques fois, je dirais entre 5 et 10 fois, plutôt 5, étalées sur environ un an je dirais.
J’ai l’impression que ma perception des choses a changé, quand je parle par exemple si je me focalise sur ce que je dis, quelques secondes plus tard, j’ai l’impression que je n’ai rien dit, même si je me rappelle de ce que j’ai dit et que je sais que je l’ai dit, bref…
J’ai lu la page en anglais, et ça m’a pas trop rassuré, apparemment les cellules mises en causes seraient celles de l »hippocampe.
Est-ce que les cellules a l’intérieur de l’hippocampe peuvent se régénérer (j’ai trouvé quelques articles qui disent que oui sur internet) mais est-ce que c’est possible que dans mon cas, elles ne se régénèrent pas.
Inutile de vous dire que je ne bois plus, ne fume pas ni rien, j’ai tellement l’impression d’avoir gâché ma vie bêtement … !
Je vais souvent en soirée, j’y bois quand même beaucoup et fume qu’en soirée et pas que du tabac et pourtant mes capacités intellectuelles n’ont pas diminuées jusqu’à présent… J’ai 17 ans mon parcours scolaire est parfait sans aucun échec dans une école réputée ( et je suis en général). Ce n’est pas parce que ces substances ont des effets négatifs sur le corps que ça veut dire qu’il ne faut jamais en prendre car se retrouver avec des amis pour faire la fête et boire quelques verres, c’est toujours sympathique! Il suffit de bien gérer et bien sure de faire du sport pour quand même garder un minimum de forme rien qu’au niveau des poumons et ne pas continuer à faire cela une fois adulte évidemment (pour ne pas sombrer dans l’alcoolisme etc)… Enfin ceci est mon point de vue .
Vous avez la chance, Raphaêl, de votre jeunesse. Nous savons aujourd’hui que le phénomène de plasticité neuronale permet au cerveau de remédier à certaines difficultés, et plus encore quand on est jeune, si je me souviens bien.
Quant aux effets sur l’hippocampe, je ne suis pas spécialisé en la matière et préfère ne pas me prononcer. Si cela peut vous réconforter, cependant, nous savons que certaines cellules du cerveau ont la propriété de se régénérer. Quant au ton pessimiste de certains articles, dites-vous que les médias ont parfois tendance à exagérer le ton pour plus faire plus d’effet sur les jeunes.
Je vous félicite de votre changement d’attitude. C’est non seulement courageux de votre part, mais je dirais aussi remarquable.
Je vous recommande toutefois de ne plus ainsi tenter le diable. Votre organisme s’en trouve désormais fragilisé. Donnez-lui le temps de se rétablir. Comme le dit le dicton, aide-toi et le ciel t’aidera.
Bonjour,
Je suis une jeune ayant des consommations occasionnelles excessives (lors de fête, soirées, etc…). J’aimerais bien savoir à partir de quelle consommation d’alcool les effets deviennent définitifs (sur la mémoire, etc) et altèrent le cerveau comme indiqué sur l’IRM de l’alcoolique.
J’ai lu pas mal de fois que un peu d’alcool n’avait que des effets temporaires, mais jamais d’explication sur la limite à ne pas franchir. Par exemple, pour les carences en vitamines B1 que l’alcool entraine et qui semble pathologique, à partir de quand interviennent-elles ?
Donc j’oscille entre l’angoisse et l’insouciance ahah.
Je ne dispose malheureusement pas de l’information exacte que vous demandez, mais sans doute y a-t-il dans ce billet antérieur et dans mes archives sur le sujet suffisamment d’information pour vous dissuader de ces excès d’alcool qui affectent votre cerveau. Je dirais que vous êtes en train de flamber votre avenir, et vous n’en avez qu’un seul devant vous. Ça ne prend qu’un peu de détermination et le courage de dire ‘assez!’. Vous aurez bien l’occasion d’en jouir plus tard.
la vie est courte, j’ai 18 pijes je bois je fume maintenant tien a chaque individu de disposé de sa propre vie comme il l’entend !
tout évidemment en étant informé des risques que cela encours …
donc merci pour cette prévention qui espérons le sera dissuasive …
le problèmes ne résidu ni dans l’alcool ni dans tabac car ce n’est qu’un tiers du problèmes
il y’ a un courrant psycho qu’il s’appel la systémique qui met en évidence le rapport entre le produit l’environnement et l’individu pour faire simple il ne faut pas arrête de boire pour avoir une vie bien juste le faire a des moments et des endroits appropriés et surtout a doses raisonable