Les pays qui censurent Internet
L’assassinat est la forme la plus extrême de la censure. (George Bernard Shaw)
Je ne soupçonnais pas la censure d’Internet aussi répandue. Plus de la moitié d’une quarantaine de pays examinés pratique la censure selon une étude de l’OpenNet Initiative, auquel est affilié le Citizen Lab de l’Université de Toronto (Globe and Mail : Study finds 25 countries censor websites). Avec ses ressources visuelles, ses données géographiques et son blogue, l’OpenNet Initiative est une ressource inestimable pour garantir la liberté du cyberespace alors que l’on veut refondre Internet.
La censure n’est pas toujours politique. Elle découle aussi de forces sociales. Ainsi, le Canada s’adonne à une forme sociale de censure, notamment au regard de la pornographie infantile, du contenu obscène et des sites haineux. Dans les écoles, le filtrage des vidéos YouTube par les autorités scolaires constitue un exemple de censure sélective. Partout, on tente de dompter, puis de domestiquer le monstre. Le monde ne saurait tolérer l’anarchie, même virtuelle. Non pas que je veuille défendre le mal, mais je me garde des cerbères qui aseptisent la pensée.
Puisqu’il est question de gouvernement, j’ai été séduit de la réflexion de Will Richardson qui se demande combien de temps il faudra avant qu’on élise le premier chef d’État technophile (Weblogg-ed : Who Will Be America’s First TechPresident?). Un dirigeant qui aura l’audace de déclarer Internet un bien public, de cultiver une démocratie branchée, et de rescaper l’école du naufrage technologique.
(Image thématique : Censorship, par Richard Tuttle)
Par ricochet :
Palmarès de la censure
La Chine censure Wikipedia
Psiphon : outil pour déjouer la censure internet
Le gouvernement canadien veut régir Internet
La neutralité d’internet
Quelques blogueurs au conseil des ministres (Mario tout de go)
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En effet, la censure sur Internet est beaucoup plus répandue qu’elle ne semble l’être. Pour beaucoup, seule la Chine pratique la censure, alors que la France, par exemple, impose aux opérateurs Internet de censurer notamment les sites en rapport avec le révisionnisme, en particulier celui concernant la Seconde Guerre mondiale.
La censure n’est pas nécessairement nuisible, mais la notion de cette nuisance varie en fonction des pays, des cultures et des époques…
Il reste à voir dans quelle mesure la Toile affectera le multiculturalisme. Contrairement à ceux qui craignent qu’Internet n’aplanisse les différences culturelles, je crois plutôt que l’accès à l’information ne peut que dynamiser le kaléidoscope de la diversité mondiale.