La science du bonheur


LaurantHappiness.jpgLe plaisir est plus rapide que le bonheur et le bonheur que la félicité. (Voltaire)

Le bonheur a mauvaise mine. Dans un monde viril, c’est un mot que l’on murmure avec gêne. Sur la scène ou à l’écran, il vire à la fadeur. Les images de malheur diffusées par les médias laissent aux épicuriens un arrière-goût de culpabilité. En mal de vivre, les gens cherchent secrètement où puiser leur élixir, le plus souvent dans la gangue d’un livre. Aux dernières nouvelles, une recherche dans Amazon donne plus de 217 000 livres pour happiness (plus de 3 100 pour bonheur dans Amazon.fr).

Est-ce le modernisme qui nous fait perdre de vue les choses simples? Où avons-nous toujours besoin de la bénédiction de la science? Curieusement, deux reportages coup sur coup font le bilan de la recherche sur le bonheur :

TIME Magazine :

Globe and Mail :

Puisque la navigation des pages du dossier TIME est fastidieuse, voici une traduction rapide des 20 moyens pour être heureux :

    • Appréciez ce que vous avez
    • Écoutez de la musique
    • Cajolez-vous
    • Cultivez votre spiritualité
    • Faites de l’exercice
    • Riez de bon coeur
    • Faites un beau geste pour quelqu’un
    • Faites plus d’argent que vos pairs
    • Cherchez les émotions positives
    • Soyez fier de vos origines et culture
    • Remémorez vos bons souvenirs
    • Soyez optimiste
    • Essayez de nouvelles choses
    • Racontez votre histoire à quelqu’un
    • Équilibrez travail et domicile
    • Maintenez des attentes réalistes
    • Trouvez du temps
    • Visualisez le bonheur
    • Souriez
    • Faites un mariage heureux

Le bonheur ne saurait être réduit à une science. C’est aussi un art de vivre. Mais comme chez tout artiste, la science procure un savoir-faire auquel l’imagination donne des ailes. Un coup de pouce, cependant, ne peut pas faire de tort. Pourquoi ne pas ajouter au programme scolaire un cours sur le bonheur, comme le célèbre Wellington College (Globe and Mail : Happy is as happy learns). Après tout, un cours sur le bonheur, ça ne doit pas coûter si cher.

Children need an owner’s manual so they can manage themselves: manage their minds, their bodies, their emotions, their relationships. [...] People come out of schools with no understanding of what anger is, what depression is, what anxiety is. They don’t understand the importance of silence and stillness, of seeing what’s there in the mind.

Si seulement l’école pouvait retrouver la joie d’apprendre.

Mise à jour, 6 juillet 2007 | Bonne nouvelle : malgré les apparences, la grande majorité des enfants et des adolescents québécois disent mener une vie heureuse (La Presse : Oui, nos jeunes sont heureux). C’est ce que révèle un sondage Léger Marketing réalisé en prévision du congrès de l’ISAPP qui a lieu à Montréal.

(Image thématique : Happiness, par Terra Laurant)


Par ricochet :

Le bonheur et les domaines d’étude

La ‘psychologie positive’ : santé et bien-être

Cartes et palmarès mondiaux du bonheur

De l’importance du silence en éducation

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2 réponses

  • Daniel Bigué dit :

    «They don’t understand the importance of silence…». L’arène c’était l’espace du gladiateur, la patinoire c’est l’espace du hockey, l’échiquier c’est l’espace du jeu, la classe c’est l’espace des apprentissages et le silence c’est l’espace de l’esprit…. Quand au bonheur, cette jouissance du presque rien et de la plénitude de la vie (exit la culture de mort de notre monde, oui exit…) ne serait-il pas en lien avec le silence justement ?

  • Il y a certainement des circonstances où le silence amplifie le bonheur. C’est un bon point. Cela me rappelle un billet sur le sujet que j’ajoute au bas du billet dans les liens connexes.



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