Les ravages du matérialisme


MonteleoneLoveMoney.jpgDans une société qui devient de plus en plus matérialiste, le confesseur, c’est le médecin.
(Jules Barbey d’Aurevilly)

Un adulte comme moi peut seulement imaginer la tentation qui tiraille les jeunes devant tant d’abondance et le battage incessant des médias. Ce chant de sirène, auquel les amis font choeur, ressemble à la voix du diable penchée sur l’épaule. La raison résiste difficilement. Lauren Greenfield, connue pour ses documentaires sociologiques, présente sept capsules édifiantes sur l’emprise de la consommation sur les jeunes (New York Times : Kids + Money). Quand une adolescente dit candidement devoir payer un sac à main plus de 1000 $ pour rivaliser avec les autres filles de son entourage, on dérape.

La plupart des jeunes interviewés dans le documentaire sont le jouet de la culture californienne. C’est la source de l’illusion hollywoodienne largement diffusée dans les médias. Les exemples foisonnent au cinéma, à la télévision, dans les vidéoclips, les magazines et la publicité. Un sujet intéressant pour meubler les derniers jours de classe. Avant de convaincre, il faut sensibiliser.

(Image thématique : Love & Money, par Salvatore Monteleone)


Par ricochet :

Consommation humanitaire

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2 réponses

  • « Quand une adolescente dit candidement devoir payer un sac à main plus de 1000 $ pour rivaliser avec les autres filles de son entourage, on dérape. » Mais c’est que l’adulte aussi va le faire; sinon, il n’y aurait pas de 5e avenue à New York. Il n’y aurait pas non plus sur-enchêre de VUS.

    Mais peut-être que ça commence plus tôt de nos jours. Ou que les « status symbols » coûtent plus cher que dans notre temps, car je me souviens qu’adolescent, être in allait parfois de pair avec certaines marques.

  • Effectivement, la corruption des jeunes esprits commence par celle des adultes. Je m’inquiète tout de même de voir la spirale s’amplifier.



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