La musique et le cerveau
La musique, c’est du bruit qui pense. (Victor Hugo)
L’attrait universel de la musique a quelque chose de fascinant. C’est Otto Klemperer, je crois, qui disait que la musique est le langage de l’âme. Mais voilà que la science, dans les limites de son champ d’exploration, ajoute quelques notes à la symphonie inachevée de la pensée. Musicophilia est le dernier livre d’Oliver Sacks, dans lequel le neurologue se penche sur la portée de la musique sur le cerveau (Slate : The Music Man). Par ailleurs, un article du Globe and Mail (How your brain calls the tune) sur le même sujet comprend cette illustration qui résume bien les découvertes de la science.
(Image thématique : Moved by the Music VIII, par Alfred Gockel)
Par ricochet :
Musique subliminale ?
La musique et le multitasking
Étude : la musique favorise le développement du cerveau
La musique plutôt que la baguette
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Du côté du musicien (mon côté
il s’est avéré, lors d’une étude dont on a publié une petite partie des résultats sur papier (article de journal lu il y a quelques années de cela…), que le cerveau du musicien est celui qui fait le plus grand nombre d’opérations à la seconde (Données recueillies pendant un spectacle donné par le-les musicien-s).
C’est le « corps d’emploi » qui génère la plus grande activité cérébrale, selon l’article toujours. (Faut que je trouve la référence quelque part – j’ai encore le papier chez moi). De là à conclure que la musique est quelque chose de complet en soi, il n’y a qu’un pas que j’aime franchir régulièrement
L’autre aspect sur lequel il serait intéressant de se pencher (le tableau ici aide un peu en ce sens), c’est le type d’activité cérébrale généré par la musique chez le musicien par rapport aux autres types d’activités cérébrales générés par d’autres types d’emploi.
Si quelqu’un a des pistes, je suis prêt à aller lire… et à pondre un billet éventuellement sur ce sujet !
WOW ! Ça c’est du gr@phe !
Quoique je sois LOIN d’être neurologue, le cerveau m’intéresse énOrmément et je commence donc à connaître ses différentes composantes : ce gr@phe, est tout à fait fascinant, parce qu’en le parcourant on se rend vite compte que la musique fait le tour du cerveau et l’influence donc globalement…
Comme ça stimule aussi l’hippocampe, l’organe mnémonique central, est-ce que ça ne nous donnerait pas une piste du pourquoi étudier, ou travailler intellectuellement, tout en écoutant de la musique, permettrait une meilleure compréhension ou mémorisation ?
Personnellement, Djeault, la musique me distrait énormément si je travaille en en écoutant, car mon cerveau se perd en analyses harmoniques et instrumentales de toutes sortes. C’est très agréable pour moi, mais pas très efficace pour mon travail qui avance alors beaucoup moins vite…
Mais comme je suis d’abord musicien avant d’être mélomane, il se peut que je fausse des résultats
Je ne crois pas, Sylvain, que tu fausses les résultats, mais plutôt que tu démontres qu’une recette excellente pour l’un ne l’est peut-être pas pour l’autre. Je sais, par exemple, que souvent ma copine étudie, corrige, prépare ses cours (de français) avec ses écouteurs sur les oreilles, tout en étant hyper concentrée sur ce qu’elle fait ; je dirais que pour elle, la musique devient alors un arrière-plan et non pas quelque chose qu’elle analyse et décortique, ce qui, bien sûr, nuirait à sa concentration…
Par ailleurs, en suppléance, une certaine journée, j’ai offert aux élèves qui devaient lire un texte et répondre à quelques questions de faire jouer, mais pas trop fort, de la musique des Beatles, donc avec des paroles en anglais, la matière en cours ; après une ou deux minutes, un des étudiants m’a dit que ça l’empêchait de se concentrer : j’ai donc annulé « l’expérience », mais certains des autes élèves ont alors sorti leur ipod, et autres gugusses de ce genre, et se sont mis un écouteur dans une oreille, afin de laisser l’autre oreille disponible.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres…
J’ai oublié de préciser que les élèves, qu’ils écoutent ou non de la musique avec un écouteur, ont tous travaillé avec sérieux et concentration.
Je trouve cela vraiment fascinant comme notre environnement peut avoir une influence directe sur notre cerveau. De plus j’ai aussi remarqué que la musique peut avoir une influence sur notre humeur et notre état d’âme tout comme elle peut influencer nos mouvements c’est pour cette raison que lorsque je marche en direction de l’école je préfère mettre de la musique qui bouge plus et ainsi sans le remarquer mon pas deviens plus rapide et je marche moins longtemps sur une même distance.
Quelle excellente observation, Mariana. Non seulement as-tu l’âme d’une artiste, mais la raison d’un scientifique. Ne cesseras-tu donc pas de m’impressionner?
Salut,je suis étudiant éduc.spé,je fait des recherches sur l’attention auditive d’enfants autistes,c’est pour ça que j’ai choisi la musique comme cheval de bataille…si quelqu’un a des informations sur le sujet je n’en serais que plus fort…Merci