Formation professionnelle et non-conférence Éducation 2.0


PalmerMeetingMiddleIII.jpgCe qu’on rencontre dans la vie est la destinée. La façon dont on la rencontre est l’effort personnel.
(Sathya Sai Baba)

Les choses se précipitent à un tel rythme que la formation devient intemporelle. Apprendre à apprendre n’est plus une velléité, mais une nécessité. En éducation, les besoins sont si variés que la formation continue, quand elle est dirigée, ne convient que dans certaines situations; pour plusieurs, l’amertume ne fait qu’atténuer la volonté de changement. En réalité, l’atomisation du pouvoir par les nouvelles technologies fait éclater les organisations, surtout en l’absence de leadership. Dans le chaos, chacun se débrouille à sa manière, pour la formation comme pour le reste.

Les professeurs ne sont guère différents des élèves dans leurs apprentissages… ils cherchent la différenciation et l’individualisation. D’autant plus quand leur temps est précieux et les journées pédagogiques rares : toute activité se mesure à l’aune du profit. Par ailleurs, les disparités entre les professeurs sont énormes. Seulement sur le plan de l’informatique, on trouve toute la gamme des utilisateurs, des technologies de l’information aux technologies du maillage, et des individualistes aux collectivistes. Et puis il y a ceux qu’on doit tenir par la main, tandis que d’autres volent de leurs propres ailes.

La formation s’adapte à son époque, c’est-à-dire qu’elle s’émancipe. La formation scolaire pour la vie passe à une formation continue pour la vie. D’une formation linéaire, l’apprentissage se fait désormais en réseaux. De formelle, elle devient informelle. De plus en plus, les stratégies se diversifient et les méthodes se personnalisent. À ce sujet, Martin Bérubé et Pierre Lachance ont lancé un blogue captivant sur les environnements d’apprentissage personnel (EAP).

Ce fouillis désempare les institutions habituées à l’ordre. Formées à la précision de la balistique, elles doivent maintenant composer avec l’imprévisibilité de la fission nucléaire, sans compter sa prolifération.

C’est dans ce contexte que s’inscrit la Seconde non-conférence Éducation 2.0. La suggestion est venue de Patrick Giroux, puis saisie au bond par Martin qui a offert un wiki.

La première Non-conférence Éducation 2.0 s’est avérée incroyablement riche en idées. Sur le plan de l’action, il revenait à chacun de les objectiver en fonction de ses besoins, quoique les retombées sont parfois imperceptibles. Sur un thème aussi pratique que la formation professionnelle, il y a lieu cette fois d’espérer des actions plus tangibles.


(Image thématique : Meeting in the Middle III, par Ruth Palmer)


Par ricochet :

L’apprentissage informel

Les organisations apprenantes

La formation continue : qu’est-ce qui marche ?

Les TIC pour un programme de formation individualisé

L’apprentissage en réseau : un moyen sous-utilisé

7 stratégies de PLE pour la formation professionnelle

Un happening pour refaire le plein


Démarrage d’un nouveau blogue (Blogue du RECIT)

Réflexion autour d’Éducation 2.0 (Fabulations réelles dans un monde virtuel)

Prêtez-moi un peu de votre attention! (Mario tout de go)

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4 réponses

  • Juste une précision : cette non-conférence aura-t-elle une dimension francophone ou purement québéccoise ?

  • Les participants du Québec et d’ailleurs qui veulent participer à distance pourront le faire.

    L’Université du Québec à Chicoutimi dispose de licences du logiciel Maratech qui nous permettra de collaborer à distance. D’autres environnements de télé-collaboration ont aussi été offerts par des personnes intéressées. Vous pourrez donc assurément participer et enrichir nos discussions et nos échanges!

    PAt :-)

  • Merci Patrick pour cette précision !

    Pardon aussi pour l’impardonnable faute : québécois bien sûr !

  • Merci pour la précision, Patrick. Tout en reconnaissant que le contexte actuel du monde de l’éducation au Québec suscitera des interventions et des débats intéressants, la question de fond s’étend au-delà de ses frontières. Les différents points de vue (québécois, français, acadiens, etc.) sauront enrichir la discussion.

    Au sujet de ce billet, je ne peux m’empêcher de penser à ce que Spencer Kagan avait présenté lors d’un colloque des profs de sciences de l’Ontario il y a quelques années (justement, une de ces occasions de formation qui, quoique pertinente, offrait peu de potentiel de suivi… veni, vedi, oublié). Ce monsieur présentait le continuum de formation continue en 4 étapes : 1. l’incompétence inconsciente (t’es nul sans le savoir ;-)
    2. l’incompétence consciente (oups, besoins de formation ressentis)
    ================== (intervention ou formation)
    3. la compétence consciente (mais appuyée SVP; suivis, encadrement,etc.)
    4. la compétence inconsciente (voler de ses propres ailes).



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