Les TIC : un tremplin à la formation post-secondaire


MorimuraFlyingSteppingstone.jpgChaque jour est le tremplin du lendemain. (Michel Bouthot)

Dans notre analyse de l’efficacité des nouvelles technologies en éducation, nous souffrons de myopie chronique. Notre regard se limite principalement aux résultats en littératie, en mathématiques et en sciences. C’est une vision bornée de l’apprentissage, une idée fixe conditionnée par un système. On oublie facilement que les nouvelles technologies outillent les individus pour un apprentissage continu, un apprendre à apprendre qui expose une autre dualité de la notion d’apprendre 2.0, dont les principales retombées se manifestent après avoir coupé le cordon scolaire, comme cela devrait être le cas pour tout ce qui se fait à l’école. À tout prendre, le lifelong learning s’avère tout aussi important, sinon plus, que les savoirs scolaires.

La question n’est plus de savoir comment les nouvelles technologies peuvent s’arrimer aux apprentissages scolaires; il faut plutôt voir quels nouveaux usages et nouveaux apprentissages on peut faire à l’aide des nouvelles technologies. Il ne s’agit plus d’adapter les pratiques existantes, mais d’en créer de nouvelles en fonction des moyens émergents. Le progrès jaillit de la créativité. Or, les nouvelles technologies représentent des outils si puissants et polyvalents qu’on commence seulement à en explorer les limites. Le Nouveau Monde est désormais virtuel.

Jusqu’à maintenant, on a adapté les moyens d’apprentissage à l’école. Il est temps, désormais, d’adapter l’école aux moyens d’apprentissage.

Ainsi, l’initiative du Maine ne se contente pas d’enseigner les programmes scolaires. Les élèves ont dorénavant accès à ConnectEdu, un service qui guide les élèves durant leur parcours scolaire en fonction de leurs résultats et de leurs orientations futures (The Times Record : Lisbon High School promotes online links to higher education). Ça ne vaut certainement pas un bon conseiller en orientation, s’il s’en trouve. Mais entre deux mille élèves qui s’arrachent les services d’un seul orienteur et un service quotidien, le sacrifice en vaut la chandelle.


(Image thématique : I am flying, It is your fault if you are used as a stepping stone, par Yasumasa Morimura)


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2 réponses

  • «Jusqu’à maintenant, on a adapté les moyens d’apprentissage à l’école. Il est temps, désormais, d’adapter l’école aux moyens d’apprentissage»… je suis émerveillé par la sagesse de mon enseignant!

    Bon aricle, mais à De Rochebelle nous avons 4 conseillères d’orientation pour 2045 élèves. C’est encore bas comme chiffre, mais c’est mieux qu’une seule…

  • florence meichel dit :

    Bonjour François

    J’adhère totalement à tes propos et à cette vision d’une formation (pris au sens ethymologique : donner forme) décloisonnée et continue !

    je rebondis aussi sur l’idée :
    « Jusqu’à maintenant, on a adapté les moyens d’apprentissage à l’école. Il est temps, désormais, d’adapter l’école aux moyens d’apprentissage. »

    C’est une « idée force » je crois et un renversement porteur de possibles !

    Je crois surtout que ces nouvelles technologies et les outils du web 2.0 en particulier se développent parce qu’ils accompagnent un changement culturel de forte amplitude…A ces changements correspondent des valeurs de vie…et au travers de ces outils, ce sont ces valeurs que l’école et le monde de la formation au sens large doivent intégrer pour changer !



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