La Déclaration de Cape Town pour une éducation libre

PalmerFreedom.jpgLa liberté est un bien immense, mais qu’on ne peut goûter qu’à la condition de vivre. (Jules Verne)

Les défis mondiaux auxquels nous sommes désormais confrontés ne peuvent guère être résolus par les seuls gouvernements, lesquels sont modelés sur les intérêts nationaux. Les Nations-Unies ont été la première tentative d’un organe de gestion à l’échelle planétaire. Malgré son impuissance à régler d’importants problèmes, l’ONU a réussi à désamorcer bon nombre de conflits politiques, notamment durant Guerre froide. Néanmoins, l’exacerbation des problèmes mondiaux souligne les limites des instances politiques. L’ampleur des phénomènes appelle à l’action individuelle, une participation à laquelle les technologies de la communication commencent à donner cohésion.

Les nouveaux défis nécessitent une distribution libre et un partage collectif de la pensée. C’est ce que prônent des penseurs tels que Lawrence Lessig ou des blogueurs tels que Kevin Kelly (Edge : Better than Free). Sur le même sujet, Mario proposait tout récemment quelques entrevues avec Will Richardson, principalement le deuxième vidéoclip (Mario tout de go : Will Richardson parle du futur de l’éducation et des «read/write web tools »). La pensée, de toute façon, a toujours reposé sur la transmission des connaissances. La connectivité permet aujourd’hui d’accroître la synergie cognitive globale non seulement sur le plan de l’espace, mais de l’instant. Une panmixie des idées, en quelque sorte.

La dichotomie libre-propriétaire ne divise pas que le monde des nouvelles technologies. Les professeurs affichent la même opposition, plusieurs gardant jalousement leurs ressources et leurs secrets tandis que d’autres les sèment à tout vent. Le paradoxe des premiers est qu’ils les exposent pourtant ouvertement dans la classe.

Le mouvement du libre en éducation progresse à pas de géants, comme en témoigne cette ligne du temps :



L’année dernière, la Déclaration de Santiago enjoignait les chercheurs et les entreprises commerciales aux plus hauts standards scientifiques en éducation. Un peu plus tard, en septembre, plusieurs éducateurs signaient la Déclaration de Cape Town afin de promouvoir l’accès libre aux ressources éducatives. Malgré les critiques que certains ont pu en faire, j’adhère à l’esprit de la lettre, d’où l’ajout du logo au bas de la marge de droite.

Mise à jour, 4 mars 2008 | Dans le même ordre d’idée, l’UNESCO a rendu public sa position (PDF) sur les ressources éducatives libres (Stephen’s Web : Open Educational Resources: The Way Froward).


(Image thématique : Freedom, par Ruth Palmer)


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3 réponses

  • M. Guité, merci pour ce texte, il me donne de l’énergie pour continuer vers le libre. Merci encore.

  • georges siemens écrivait il y a quelque jour un texte qui va dans ce sens !
    connectivism.ca/blog/2008/02/getting_started_with_connectiv.html

    Pour ma part, c’est une dimension que j’ai intégrée depuis longtemps dans mes pratiques !

    Mais il me semble que ce n’est pas la seule dimension à prendre en compte pour faire système : il y a bien d’autres points à travailler pour que cette approche fasse système…et si possible système ouvert ! c’est un peu ce que je reprocherais à ce texte : l’étroitesse de la fenêtre !

    Merci François pour cette référence qui vient alimenter la réflexion collective de belle manière !

  • Merci pour ce texte et pour l’évolution du mouvement de l’éducation libre dans le temps.
    Les ressources éducatives libres sont à mon humble avis la meilleure solution pour l’accès à tous à l’éducation.
    Je travaille sur le lancement du projet WikiEducator (http://www.wikieducator.org) en Afrique francophone depuis son quelques mois déjà.



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