Les avantages de l'apprentissage fondé sur l'expérience


HinckleyExperionceWell.jpgOn ne vit jamais qu’une expérience unique sous des formes variées. (Roland Jaccard)

Cette statistique a retenu mon attention : « Au Canada, de 1991 à 2003, le nombre d’entreprises à concentration élevée de connaissances (génie, sciences, services connexes, etc.) a augmenté de 78 %, alors que celui des entreprises à faible concentration de connaissances (hébergement, services de restauration, débits de boisson, etc.) a chuté de 3 %. » (Conseil canadien sur l’apprentissage : Les avantages de l’apprentissage fondé sur l’expérience). Le CCA ne manque pas de souligner que « le Canada a de plus en plus besoin de travailleurs hautement compétents. » L’harmonisation des connaissances et des compétences est une transformation irréversible. Or, le passage aux compétences entraîne une migration des moyens d’apprentissage.

Le CCA se penche sur les avantages des programmes postsecondaires qui allient études et expérience de travail, notamment ceux révélés par une recherche en provenance du Nouveau-Brunswick. Personnellement, je vois d’un bon oeil tout ce qui favorise l’application des apprentissages. Néanmoins, il faut mettre les jeunes en garde contre les desseins intéressés du secteur privé qui n’hésitera pas à les arracher de l’école pour combler ses besoins. Par ailleurs, les contraintes sur le plan de l’aide financière aux études et les technologies de la communication stimulent la convergence études-travail. Cela dit, dans une optique d’apprentissage continu et de lifelong learning, l’individu a désormais les moyens de prendre son sort en main.


(Image thématique : Experience You Know Really Well, par Sarah Hinckley)


Par ricochet :

Sortir les salles de classe des écoles

Enseigner pour apprendre

De la passivité des connaissances

L’école et les compétences du XXIe siècle

CCA : Examen de la construction du savoir

Annonce : employeur cherche compétences transversales

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2 réponses

  • florence meichel dit :

    Bonjour François

    Je rebondis sur cette phrase : « dans une optique d’apprentissage continu et de lifelong learning, l’individu a désormais les moyens de prendre son sort en main. »

    En france, nous avons mis en place un droit à la formation tout au long de la vie appelé DIF
    http://www.travail.gouv.fr/informations-pratiques/fiches-pratiques/formation-professionnelle/droit-individuel-formation-1071.html

    Bien que cette dimension soit érigée en droit pour tous, on constate que relativement peu de salariés se saisissent de l’opportunité…on pourrait y voir des tas de raisons : faiblesse du nombre d’heures de formation inscrites au titre du DIF, lourdeur du dispositif de gestion pour les entreprises, difficulté d’organisation hors temps de travail…etc…

    Mais je pense que le problème est ailleurs…il me semble que beaucoup de gens n’ont pas encore développé un sens de leur responsabilité personnelle dans ce processus de formation permanente…et c’est une dimension fondamentale qu’en tant qu’éducateur et formateur nous avons à accompagner et faciliter…enfin je crois !

  • Je crois aussi que l’idée première de lifelong learning est un problème générationnel ou, à tout le moins, culturel. La situation n’est guère plus reluisante de ce côté de l’Atlantique. Peut-être avons-nous besoin d’une nouvelle appellation pour désigner l’apprentissage continu de nature informelle et autonome que permet les nouvelles technologies.



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