Les élèves fortunés réussissent aussi en milieu défavorisé


BanerjeeSuccessShadow.jpgL’important, ce n’est pas ce qu’on réussit, c’est ce qu’on essaie. (Marcel Achard)

Résistant à l’attrait des meilleures écoles, certains parents envoient leurs enfants dans les écoles des milieux défavorisés, essentiellement dans l’espoir qu’ils profiteront de la diversité culturelle. Trois chercheurs britanniques se sont penchés sur 124 de ces familles. Ils concluent que les élèves en question réussissent tout aussi bien que ceux qui fréquentent une école propre à leur classe sociale, mais principalement parce qu’ils ont tendance à faire corps (BBC : Wealthy ‘thrive at poor schools’). L’étude est intéressante à plusieurs égards, d’abord parce qu’elle ajoute à notre compréhension des différences dans la réussite scolaire du quart-monde, mais aussi parce qu’elle souligne l’importance des facteurs culturels.

Les éducateurs qui ridiculisent le socioconstructivisme le font à leurs dépens. On ne saurait analyser les transformations de la langue, par exemple, sans jeter un coup d’oeil de ce côté.

Puisque l’homme est un animal social, pour reprendre l’expression d’Aristote, la culture est forcément un pôle qui rassemble les gens. Je l’observe dans ma classe, par exemple, où les enfants de parents chinois s’unissent naturellement, ce qui n’est pas le cas des enfants d’origine chinoise élevés par des parents québécois.


(Image thématique : Success Shadow, par Indranil Banerjee)


Par ricochet :

L’intégration économique pour accroître la réussite scolaire

Passeport pour ma réussite : soutien aux milieux démunis

La pauvreté et le retard scolaire des adolescents

Les effets des milieux défavorisés sur le langage

Milieux défavorisés et qualité de l’enseignement

Étude : l’inné vs l’acquis dans la préparation à l’école

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3 réponses

  • Quelle recherche intéressante !

    Cette préoccupation culturelle est bien présente dans les compétences professionnelles exigées des étudiants finissant le bac en enseignement, particulièrement la compétence 1 (http://www.mels.gouv.qc.ca/dftps/interieur/pdf/formation_ens.pdf)

    Il y a un nombre important de recherches dans le domaine du savoir-pouvoir langagier … Éthier et Lefrançois (2007)illustrent toute l’importance des compétences métalinguistiques dans l’implication des élèves dans les débats et discussion en classe – ces compétences sont souvent le domaine des élèves d’une culture et d’un statut socioéconomique privilégiés par la société.

    EN mathématique, aussi, cette recherche de Lubienski (2007) sur la réaction des élèves de statut socioéconomique plus faible ou de minorité visible à ses propositions de situations-problèmes complexes. (Educational Leadership 65 (3), What can we do about achievement disparities ?) Et des exemples de succès … (espoir, toujours)

  • Merci de cette référence se rapportant aux compétences métalinguistiques. Quant au document (PDF) sur la formation à l’enseignement, je trouve qu’on n’y fait pas assez référence. Il faudra que j’y revienne.

  • I ddi ont think, that it can be true..



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