Evernote : mémoire d'appoint
Il est si facile de perdre la mémoire de soi-même. (Henrik Ibsen)
Le cerveau, on le sait, est un formidable organe de filtrage de l’information. S’il n’était pas aussi efficace à trier et supprimer les stimuli superflus, la surcharge d’information ralentirait l’accès aux connaissances utiles. C’est un phénomène naturel, dont les neurosciences ont commencé à percer le mystère, qui échappe à tous les zélateurs des connaissances en éducation. C’est ainsi que j’ai oublié les quelque 700 règles du petit catéchisme, que je pouvais pourtant réciter par coeur. Quelle perte de temps, quand j’y pense. J’en braille de rage.
Il appert, par ailleurs que l’évolution n’a pas préparé l’être humain à la myriade de connaissances aujourd’hui nécessaires à une compréhension holistique de la vie moderne et du monde. L’approfondissement d’un domaine nécessite la spécialisation, un phénomène qui, historiquement, a contribué aux corps de métiers. D’où l’émergence des réseaux pour pallier l’ignorance à laquelle nous sommes condamnés.
Heureusement, des technologies s’offrent en soutien à la mémoire. Les moteurs de recherche constituent une première tentative de suppléer la mémoire. Mais certains, dont je suis, veulent pouvoir retracer rapidement l’information déjà retenue. Pour l’instant, je reste attaché à DEVONthink, dont je ne peux plus me passer. Néanmoins, je suis séduit par l’aisance et les possibilités en ligne offertes par Evernote, une nouvelle application Mac ou Windows qui permet de rassembler toute l’information accumulée dans la journée pour y accéder facilement par la suite (Wired : Evernote Offers a Backup for Your Brain). À expérimenter.
(Image thématique : Archives Nationales No. 1, par Patrick Tourneboeuf)
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« les quelque 700 règles du petit catéchisme » Pour moi, c’était les 50 premières décimales de pi (une gageure); maintenant, je ne me rends qu’à 3.141592653589793238. Était-ce une perte de temps? Pas totalement; cela entraîne la mémoire pour des choses plus importantes.
« S’il [le cerveau] n’était pas aussi efficace à trier et supprimer les stimuli superflus, la surcharge d’information ralentirait l’accès aux connaissances utiles. » C’est un des phénomènes que l’on peut observer dans l’autisme (et à un moindre niveau, le déficit d’attention). Avec l’augmentation phénoménale des stimuli, ce n’est pas étonnant qu’on puisse observer une augmentation de ces deux conditions.
Intéressant et performant. Ça me fait penser un peu à Diigo. Aussi, je viens tout juste de créer un compte (gratuit) avec ReQall.com, qui me permet d’appeler en tout temps un numéro sans frais et laisser un message, question de ne pas oublier de… ReQall convertit en texte (en anglais pour le moment), me l’envoie par courriel, texte écrit et fichier sonore (ma voix), tout en le plaçant dans ma page web ReQall, pouvant aussi être partagée avec tous les contatcs (ex. ceux dans Outlook 2007) que je désire. Liens aussi avec un iPod, services de clavardages, etc.
Merci, Jacques. J’ai rajouté ReQall à la liste des ressources éducatives pour le iPhone et le iPod touch.
Marc André, est-ce qu’il n’est pas plus profitable d’exercer ainsi sa mémoire à des choses utiles?
« Non! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile! » (Cyrano)
Touché!
Another Brick in the Wall
Wikipedia nous suggère que l’hippocampe ne serait pas une simple machine à fabriquer des souvenirs stockés ensuite ailleurs, mais bien le siège de ces souvenirs et ceci tout au long de la vie. Par ailleurs, je me rappelle avoir lu qu’on avait réussi à greffer un hippocampe artificiel à quelqu’un, mais que le problème rencontré, c’est que cet organe artificiel mémorisait tout sans discernement, alors qu’on sait, grâce à Marc-André, que si le cerveau n’était pas aussi efficace à trier et supprimer les stimuli superflus, la surcharge d’information ralentirait l’accès aux connaissances utiles…
Ainsi, François, qui nous mentionne qu’il a oublié les quelques 700 règles du petit catéchisme, qu’il pouvait pourtant réciter par coeur, pourrait donc, théoriquement, avec un hippocampe artificiel, nous les réciter, de la première à la dernière et vice versa…
Précisons, pour le bénéfice de ceux qui n’ont pas encore atteint l’âge d’or, la jeunesse des Québécois, de mon âge, 52, et plus, a été marquée par un primaire qui durait sept ans, plutôt que les six années actuelles ; l’hippocampe de François se souviendra-t-il que pendant six ans, nous apprennions, à chaque année un sixième du Petit Catéchisme et ce, au rythme de tant de règles, concepts, dogmes, par semaine ; n’y avait-il pas un examen par semaine sur la matière vue, cette semaine-là ? Ou, était-ce plutôt mensuel ?
Pour ceux qui ne le savaient pas, le tout était construit sous le principe question, réponse, du genre : « Où est Dieu ? », question à laquelle nous devions répondre : « Dieu est partout ». C’est ainsi qu’à la septième année, nous devions revoir les 700, c’est François qui le dit, règles, concepts, dogmes du Petit Catéchisme et des examens périodiques avaient lieu tout au long de la septième année, en plus du giga examen final…
Il faut dire que dans ces années là, les années soixante, le « diplôme du primaire » existait ; ainsi, mon hippocampe me chuchote que tout comme les règles du Petit Catéchisme, nous apprennions aussi toutes les règles de grammaire et d’orthographe du Français, à l’intérieur du primaire, sages comme des images.
Fascinant comme on nous façonnait, pièce par pièce, en une maison de briques.
Pas étonnant que les Pink Floyd de ce monde se soient écrié :
We dont need no education.
We dont need no thought control.
No dark sarcasm in the classroom.
Teacher, leave those kids alone.
Hey, teacher, leave those kids alone!
All in all its just another brick in the wall.
All in all youre just another brick in the wall.
Djeault, DjO, 2008mar30.
Have a goog week!
Bienheureux suis-je de ne pas avoir connu la « béatitude » du petit cat’chis’se, comme on entendait les gens dire !
Par contre, j’entraîne régulièrement ma mémoire à retenir une foule de petits déatils complètement inutiles, mais qui me branchent, probablement parce que l’exercice me plait. Par exemple, je retiens facilement l’âge des gens que je côtoie, quand je peux le savoir, bien sûr
Mais par contre, en terme d’utilité, je devrais mieux retenir les dates d’anniversaire, ce qui n’ast pas toujours le cas
À+
Sylvain en plein rattrapage intensif de fils RSS absolument trop pleins !!!
J’aimerais simplement revenir à l’utilité d’Evernote. Evernote est intéressant parce qu’il nous permet de naviguer sur différents moteurs de recherche et de recueillir convenablement et aisément de l’information. C’est un outil qui m’est utile en tant qu’étudiante à l’université, puisqu’il prend soin de conserver l’emplacement des donnés recueillies.
Visiter Evernote : https://www.evernote.com/
Je trouve désolant pourtant que son utilisation soit en anglais. J’éprouve certaines difficultés à saisir l’utilité de tous les onglets disponibles. Y a-t-il un modèle d’Evernote qui est produit en français? Peut-être que quelqu’un connaît la réponse à mon interrogation