Étude : résultats prometteurs pour les portatifs à l'école


RuchlewiczEmergingLaptop.jpgIl faut inventer en même temps que l’on apprend. (Plutarque)

Il fallait évidemment attendre quelques lunes avant que n’émergent les effets positifs des portatifs dans les classes. Entre autres, les enseignants devaient s’approprier l’outil et adapter leurs pratiques, ce qui n’est pas une mince tâche considérant la nécessité de refondre les approches pédagogiques. À ce sujet, nous n’avons encore qu’effleuré la surface, mais les résultats sont encourageants. Une étude sur l’un des premiers projets d’envergure, le programme de portatifs du district scolaire Henrico County, révèle que les élèves obtiennent de meilleurs résultats en lecture, en histoire, en biologie et en chimie, mais moins élevés en écriture et en algèbre (Richmond.com : Study: Laptop Learning Improving).

L’auteur de l’étude, Dale Mann, croit que la baisse de résultats en algèbre provient d’une transition de la calculatrice graphique à l’ordinateur. Quant à l’écriture, les tests sur papier privaient les élèves de leurs outils d’usage.

Au risque de me répéter, les tests scolaires traditionnels ne s’attardent guère aux apprentissages avantagés par les nouvelles technologies de la communication. Cela n’enlève rien à l’importance de ces apprentissages. L’étude conclut que les élèves « s’adonnent à plus de résolution de problèmes reposant sur les technologies, de recherche, de travail en équipe et de projets qui font appel aux communications. »

On sait déjà comme les jeunes nagent dans ce nouvel élément. Au surplus, l’étude souligne le changement que les portatifs opèrent chez les professeurs. Mann a noté moins d’enseignement directif et plus d’interactions personnelles entre le professeur et les élèves. Jacques Cool, qui travaille au ministère de l’Éducation du Nouveau-Brunswick et avec qui j’ai eu un long entretien cette semaine, me faisait part également des effets positifs des portatifs remis aux enseignants de sa province.

Ah, si seulement le Québec voulait doter ses professeurs des outils de la réforme!


(Image thématique : Low Section View of a Businessman Climbing a Ladder Emerging from a Laptop, par Mark Ruchlewicz)


Par ricochet :

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Étude : les portables dans les écoles favorisent l’écriture

Le texto serait bénéfique à la grammaire

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7 réponses

  • Moins bon en écriture? Peut-être… mais pourtant ‘les portables dans les écoles favorisent l’écriture’ (François Guité : http://www.opossum.ca/guitef/archives/003844.html) et ‘le texto serait bénéfique à la grammaire’ (François Guité : http://www.opossum.ca/guitef/archives/003013.html)…

    ‘Ah, si seulement le Québec voulait doter ses professeurs des outils de la réforme!’… j’adore cette phrase!

    Pour l’instant, moi je trimbale quelquefois mon portatif avec moi en classe, mais les profs n’aiment pas ça, même si je n’y touche pas de la période! J’ai l’impression qu’ils assimilent ça comme de la provocation. Pourquoi? À eux de s’expliquer avant de me bouder pour la période! ;-)

  • Non mais… quel brillant cerveau! Merci, Félix. J’ai ajouté à la section ricochet les deux billets que tu soulèves.

    « je trimbale quelquefois mon portatif avec moi en classe, mais les profs n’aiment pas ça, même si je n’y touche pas de la période! »

    En es-tu certain, te l’a-t-on dit spécifiquement, ou n’est-ce qu’une impression venant du non verbal des professeurs en question?

  • Je peux témoigner qu’à l’Université, certains collègues n’aiment pas voir les portables des étudiants. Ils se plaignent ouvertement que les étudiants qui trimbalent ces ordinateurs font trop de bruit ou qu’ils n’écoutent pas…

  • Un excellent conseil à donner à tout étudiant apprenant, même au secondaire, voire au primaire, serait : « achète-toi un portable , dès que possible ». De nos jours, pour $1000 on peut s’équiper de portables, grâce auxquels on pourrait enregistrer les parties magistrales d’un cours, voire les filmer ou encore se filmer, tout en prenant des notes, qui seront lisibles et aisément réorganisables, tout en enregistrant les voix du professeur, du chargé de cours, du maître, de l’enseignant, voire des étudiants poseurs de questions.

  • @Patrick : Cette observation, beaucoup plus fréquente qu’on ne le croit à en juger par le débat dans les universités américaines, me fait quand même sortir de mes gonds chaque fois que je l’entends.

    @Joseph : Si je ne m’abuse, l’État investit au total plus de 30 000 $ dans l’éducation d’un élève au primaire seulement, et presque la même somme au secondaire. Et je ne compte pas l’argent que les parents y mettent à leur tour. Je n’arrive pas à comprendre qu’on ne réussisse pas à consacrer une faible partie de tout cet argent dans un portable pour chaque ordre scolaire. Cela ne représente qu’un maigre 5 % du coût, une somme qu’on peut certainement économiser ailleurs.

  • François : oui oui on me l’a dit… deux profs me l’ont signifié bien verbalement, mais un autre s’en est tenu à me surveiller toute la période et à pousser de longs et gros soupir à l’occasion…

    Aussi, 30 000 dollars c’est beaucoup (et assez mal géré ^^), mais la personne qui en a assez de notre système d’éducation et qui lâche les cours peut nous coûter beaucoup plus…

  • Félix (qui disait : «mais la personne qui en a assez de notre système d’éducation et qui lâche les cours peut nous coûter beaucoup plus…») : les gestionnaires ne connaissent pas ça, le long terme, malheureusement. Du long terme, pour les politiciens cette fois, c’est 4 ans maximum, moins lontemps encore en gouvernement minoritaire…



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