Le parcours scolaire n'est plus linéaire


SniderInteriorDoubleZigzag.jpgJe suis toujours la ligne droite, mais je change parfois de ligne droite. (Armand Salacrou)

L’émancipation des jeunes fait en sorte qu’ils renoncent à l’autoroute scolaire. Plusieurs préfèrent contrôler eux-mêmes l’accélérateur. Au secondaire, les dernières statistiques indiquent que plus d’un élève sur dix prend deux années de plus pour obtenir son diplôme d’études secondaires (La Presse : Un taux d’obtention de diplôme inquiétant). Je n’ai pas de données pour le CÉGEP, mais une étude à venir de Statistiques Canada révèle que près de la moitié des étudiants changent de programme universitaire en cours de route (Globe and Mail : Students chart zigzag routes, study finds). De plus, plusieurs étudiants prennent le temps d’interrompre leurs études.

Mes deux enfants ont dévié du chemin que le système scolaire avait tracé. Il n’y a pas que les nouvelles technologies qui deviennent mobiles, les apprenants aussi. Plusieurs de mes anciens élèves ont déjà pris une année sabbatique pour voyager. Peut-on réellement parler de ‘décrochage’ quand l’élève suspend momentanément ses études? J’aime bien la distinction que fait un professeur entre le dropping out et le stopping out.

Plusieurs facteurs, à mon avis, concourent à la déviation scolaire des jeunes. D’abord, notre libéralisme contribue à leur émancipation. Ne sous-estimons pas non plus la difficulté, dans la panoplie des programmes d’études aujourd’hui, de trouver la bonne branche. Par ailleurs, l’accès au travail leur accorde plus d’indépendance décisionnelle. Enfin, les nouvelles technologies de la communication, en plus d’élargir leurs perspectives sur le monde, les outillent pour l’autodidaxie ou leur ouvrent de nouvelles avenues d’apprentissage comme le e-learning.

Les institutions scolaires n’ont qu’à bien se tenir.


(Image thématique : Interior with Double Zigzag, par Stephanie Snider)


Par ricochet :

Libérer les élèves de l’école

Le taux d’échec au secondaire

Le e-learning captif

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