La place des portatifs dans la classe


OngClassroom.jpgLes pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes. (Karl Marx)

Certains commentaires sont des assommoirs. Je pense même cette peur du démenti retient bon nombre de gens de participer aux médias sociaux, du coup barrant l’apport socioconstructiviste. En cela, ils ne diffèrent guère des auditeurs dans les assemblées. Je soupçonne que la i-génération, moins inhibée à cet égard, apprend autrement, et plus rapidement que les générations précédentes. Toujours est-il qu’un commentaire sur la pertinence des portatifs dans la classe m’a complètement sidéré. Le fait qu’il provienne d’un blogueur influent m’oblige à répliquer.

Le commentaire en question provient de Martin Lessard, un expert des médias sociaux et un blogueur très respecté qui donne à l’UQAM un cours portant sur l’architecture de l’information et des réseaux. Martin et moi appartenons d’ailleurs à la même microsphère et je le suis assidûment. En réaction à un billet sur les raisons pour lesquelles les élèves n’apportent pas leur portatif en classe, il affirme sans ambages que…

l’ordinateur n’a aucunement sa place dans la classe (universitaire) car elle est le pire facteur de distraction.

Je précise: ce qui est en jeu est l’attention envers le contenu donné par le professeur.

La classe, avec le cinéma et le jeu vidéo, est le dernier endroit où l’attention peut-être donnée 100% au contenu dispensé.

Le ton absolu de ce début de commentaire tranche avec la suite, alors que Martin admet vaciller sur le plan de la pédagogie. J’ai éprouvé la même incertitude à mes débuts en classe, et il aura fallu 25 ans de questionnements, d’observation, de lecture, de collaboration, d’expérimentation et de réflexion avant de devenir l’enseignant que je suis aujourd’hui. Je sympathise donc avec ceux qui s’initient au métier.

C’est un peu pour nourrir la pensée des nouveaux enseignants que j’ai ramené les principes psychologiques centrés sur l’apprenant. On trouvera d’autres ressources semblables au bas du même billet.

Les portatifs dans la classe causent des maux de tête aux professeurs les plus aguerris qui ne s’entendent pas sur la solution. Ceux qui s’y opposent se heurtent à la volonté des étudiants. Quelques articles intéressants sur le sujet :

C’est le caractère excessif de la position de Martin qui m’étonne (« aucunement sa place, [...] le pire facteur de distraction, [...] 100 % au contenu dispensé »), d’un utilisateur qui sait très bien quel usage productif on peut en faire. Se peut-il que la seule activité des étudiants en classe consiste à écouter les propos du professeur? Qu’a-t-il tant à raconter que les étudiants ne puissent pas lire? Même si cela est, ne peuvent-ils pas au moins prendre des notes, un élément de multitasking comme tout autre? Si oui, pourquoi ne peuvent-ils pas prendre leurs notes à l’ordinateur pour mieux traiter l’information par la suite? Par ailleurs, la recherche d’informations sur le Web permet aux étudiants de poser des questions plus pertinentes et d’enrichir la conversation tout en contribuant à l’apprentissage collectif. Les portatifs sont des outils si puissants qu’on peut ainsi multiplier les exemples d’efficacité.

Il y aura toujours des étudiants pour se laisser distraire par la messagerie instantanée, Facebook ou autres, mais doit-on nécessairement pénaliser tous les étudiants? C’est là, il me semble, un abus d’autorité, une absurdité contre l’individu.

La solution des portatifs dans la classe se résume principalement à trois points : 1) modifier les pratiques pédagogiques de façon à tirer profit des nombreuses affordances offertes par les appareils; 2) éduquer les utilisateurs aux méthodes efficaces; 3) intégrer les portatifs à une gestion de classe fonctionnelle.


(Image thématique : Classroom, par Diana Ong)


Par ricochet :

Étude : les TIC favorisent l’apprentissage

Étude : les portables dans les écoles favorisent l’écriture

Apprendre avec un iPod

Pourquoi mes élèves n’apportent pas leur ordi en classe

Étude : résultats prometteurs pour les portatifs à l’école

Études : les effets des portatifs en milieu scolaire

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10 réponses

  • «Mais je soupçonne qu’outre la redéfinition complète de ce qu’est un professeur, sa description de tâche « classique » est incompatible avec ces nouveaux outils en classe.»

    J’ai pour ma part enseigné quelques années à titre de chargé de cours et j’aurais bien aimé alors que les portables avec sans fil existent. Pour en revenir à l’essence du propos, le problème vient sans doute du fait que les chargés de cours ne sont pas tenus de faire des études en pédagogie, donc se rabattent, faute de mieux, sur la vision qu’ils ont eu de l’enseignement universitaire (d’où le terme tâche «classsique». Mais c’est un problème qui va bien au-delà des chargés de cours. Corrigez-moi si je me trompe, mais il n’y a pas d’exigences de ce côté non plus chez les profs réguliers.

  • Je n’ai pas d’expérience d’enseignant, mais comme beaucoup, j’ai une expérience d’enseigné. Les souvenirs que j’en ai est que je n’apprenais pas grand chose à l’école, et que celle ci était pour moi pour sa plus grande part un lieu … de distraction. J’allais à l’école pour voir des amis, pour passer du temps avec eux, et avec les professeurs que j’aimais bien taquiner.

    Assez vite, je me suis lassé de la prise de note. Pourquoi écrire, alors que l’on trouve de très bons textes dans les livres ? Bien sûr, lorsque c’était nécessaire, je mettais à travailler. J’ai travaillé pour le bac, et pour quelques examens lorsque j’étais en fac de psycho.

    Le reste, je l’ai appris sans trop y prendre garde

    Je raconte tout cela parce que je pense que c’est quelque chose de partagé par beaucoup de monde. Cela ne veut pas dire que les professeurs étaient « mauvais » ou qu’il s’y prenaient mal. J’ai même le souvenir d’avoir eu quelques excellents professeurs. Qui d’ailleurs s’agaçaient parfois lorsque j’apportais quelques dictionnaires encyclopédiques à l’école

    Je suppose que si j’allais à l’école aujourd’hui, je leur aurait amené un portable, ou un portatif comme on dit chez vous.

    Parce que c’etait pour « eux » que je mettais dans mon sac un gros livre qui pesait ses 10 kilos !

    Et pourquoi pas ? Pourquoi ne pas partir de ce qu’ammène les élèves ? Pourquoi ne pas partir de leurs ordinateurs, iphones et autres lecteurs mp3 ? Il n’y a pas de nouvelle pédagogie a inventer ici – je suis tout à fait opposé aux thèses de Marc Prensky : les enfants d’aujourd’hui, les digital natives (avec la sonorité coloniale de ce terme en angalis) sont comme ceux d’hier : leurs apprentissages dépend de leurs dynaniques psychologiques conscientes et inconscientes). Il y a a fait une pédagogie comme il s’en fait depuis toujours : un accompagnement, pas à pas, de l’élève.

    Faisons confiance, ici, a l’étymologie. Le maître, c’est l’enfant, et le pédagogue est au service de son désir d’apprendre

    Je vais aller voir le billet de Martin

  • J’ai été étonné de ne pas avoir eu de réactions plus tôt ;-)

    Je te remercie des liens, ils me seront très utiles pour réviser mon point de vue.

    Mais laissez-moi décrire ma situation (toute personnelle) de chargé cours à l’Université (à l’UQAM) afin de donner le maximum de contexte.

    S’il y a bien quelqu’un qui est pro-techno, c’est bien moi. Et de revenir à l’Université et voir que les portables et le wifi étaient une réalité fut ma première belle surprise! (septembre 2007)

    Dans mon cas, il n’y a aucune restriction ni invitation à avoir ou non un portable dans mon cours.

    La seule occasion où il y a une interaction fut quand un étudiant m’a demandé pourquoi Wikipedia ne disait pas ce que j’étais en train de dire. On a eu une belle discussion. C’est un bel exemple de « just in time knowledge ».

    Wikipedia est peut-être à prendre avec des pincettes, mais ce qui m’a le plus surpris, par après, c’était que dans son « multitasking » (chercher l’entrée dans Wikipedia) il a dû manquer une bonne partie de mes explications que j’ai données auparavant et que j’ai dû répéter de nouveau.

    Depuis, les (rares) étudiants qui ont un portatif ne sont pas en train de taper des notes, mais de surfer sur autre chose sans lien avec je suis en train de dire. Je le perçois par le fait qu’ils ne sont pas en diapason avec le reste du groupe et ont du brouillard dans leurs yeux quand ils « reviennent » en classe.

    Ça m’affecte autant que de voir des étudiants s’endormir.

    J’imagine que c’est le lot des « nouveaux enseignants ».

    Je dois préciser certaines choses:

    1) mes présentations sont magistrales, mais données avec des outils multimédias. De ce côté, on me reconnaît. C’est tout sauf des diapos surchargées de texte et le dynamisme est au rendez-vous (vidéos, animation, questions, pour garder le rythme).

    Mais je suis « classique » car j’enseigne comme on m’a enseigné. Je n’ai ni appris la pédagogie ni étudié la question de la présence des TIC en classe, ni réfléchi plus longuement sur ce qu’est l’enseignement à l’ère d’abondance de l’information.

    2) ce qui m’amène à mon deuxième point. En tant que chargé de cours, j’ai eu un contact de 15 minutes en début d’année avec le directeur du programme et un paragraphe dans le syllabus à développer en 15 cours, quelques jours avant le début de la session.

    Il semble que ce soit le lot des chargés de projets. Dans mon cas je me suis défoncé pour offrir tout de même un cours intéressant.

    Mais sans aucun support. Ni aucun contact avec le reste du corps enseignant. Ni aucune ligne directrice qui me permettrait de m’enligner soit au niveau du contenu, du lien avec les autres contenus dispensés par les autres profs, la façon qu’il est dispensé, etc.

    Et, même s’il m’arrive de croire qu’il y a une autre façon d’enseigner (je lis la plupart des blogues dans gens qui fréquentent Relief) il m’est impossible financièrement de relever le défit tout seul dans mon coin. Ça dépense amplement les heures imparties (mais avec, je ne ferais pleurer personne ici).

    Alors, je suis « classique » par défaut on dirait.

    3) je suis bien prêt à revoir mon rôle comme « accompagnateur », mais c’est comme vouloir élever un enfant en garde partagée, 3 heures par semaine quand on n’a aucune idée de ce qu’il vit le reste du temps.

    Avec l’horrible impression d’être incompétent. Car ce rôle d’accompagnateur ne demande pas moins de temps, mais plus de préparation encore.

    Peut-être que je me trompe ici, mais ça demande d’avoir en plus la conviction de savoir (a) qu’est-ce qu’« apprendre» (b) comment on apprend et (c) pourquoi on apprend.

    Pour répondre à Yann Leroux (« Pourquoi ne pas partir de ce qu’amènent les élèves ? ») je dirais qu’actuellement une minorité apporte leur portatif -et cette minorité ne l’utilise pas naturellement à bon escient- et on est pris avec un groupe à deux vitesses.

    Et là on rejoint mes limites de chargé de cours.

    Alors oui, mon expérience me dit que les portables sont une distraction énorme en cours et que la seule façon de voir ça est de (a) compétitionner dans la course technologique ou (b)jouer au judo avec ça (utiliser la force de l’autre)

    Je crois que ton point de vue, François est (b). Je le sais, car je suis actuellement à la limite avec (a).

    Mon «intransigeance» s’explique peut-être parce que je n’ai pas encore tout intégré ce qui se discute ici.

  • Je n’avais pas lu ce commentaire… et je crois que c’est mieux ainsi ;-)

    L’utopique (←subjectif!) phénomène des portatifs en classe fait vraiment l’objet d’une guerre de pensée dans laquelle le parti pour se fait voir alors que les contre, souvent peu adeptes des cybertechnologies, s’abstiennent de parler.

    M. Lessard en est une exception : contre et pourtant blogueur ouvert à donner son opinion en ligne! Je conçois mal le fait qu’un enseignant blogueur ne voit aucun intérêt à utiliser un laptop en classe mais, bof, tout est personnel dans la vie :-)

  • Suite au commentaire de Félix GG, je me dois de préciser une 4e chose.

    Mais avant, je dois avouer que je ne savais pas dans quoi je m’embarquais avant de commenter la première fois. Je me serais retourné le clavier dans la bouche 7 fois, sinon ;-)

    (je ne m’étais jamais arrêté à penser que j’étais pour ou contre le phénomène avant que François dise que j’étais « intransigeant » ;-) et depuis je ne cesse de réfléchir pourquoi je suis arrivé à un point de vue différent de la « microsphère » qui me lit ici)

    4) mon background est en communication. Avec des taches de marketing et de publicité. Et je crois que c’est le point le plus important pour expliquer pourquoi je suis le chien dans ce jeu de quilles-ci.

    En communication (tel qu’enseigné dans les écoles des médias) et en communication-marketing (tel qu’enseigné dans les écoles d’études commerciales), on perçoit la communication d’une façon très mécanique. Comme un ballon de football, caricature-t-on, le message est envoyé de l’émetteur au récepteur.

    Comme l’enseignement, au sens très large, fait partie de la communication (en fait, en communication-marketing, tout ou presque relève de la communication), je crois que j’ai abordé toute votre sphère selon cet angle. Précisons.

    Pour un impact maximal sur sa cible, la communication doit subir le moins d’interférence possible pour ressortir du « bruit » ambiant.

    Je crois donc que (depuis le début de notre différent) je vois la « communication » du cours sous forme d’information qui doit atteindre sa cible.

    Nul doute que dans ce contexte que je ressente les portables être une nuisance pour «l’attention».

    L’attention est la valeur ultime pour les gens en communication « mécaniste ». La cible une fois atteinte, les sondages évaluent ce qui reste de la compréhension (« rétention »).

    Ne soyez pas choqué que j’utilise ces termes ici. Ce n’est qu’un modèle (plutôt pragmatique) comme un autre pour saisir le phénomène d’absorption de la connaissance (ici ce qui se passe dans nos têtes est assimilé à une boîte noire).

    N’y voyez pas non plus, dans mon résumé excessif, la preuve que mon cours est du gavage d’oies. Mon point n’illustre pas mon cours en tant que tel.

    Voilà pour mon introspection.

    Je précise tout de même que les portables dont il est question ici ne sont que des boucs émissaires.

    J’en suis contre les distractions inutiles et l’illusoire multitasking, don que l’on attribue aux ‘jeunes ».

    Le multitasking, je le sais, je le « pratique » comme tout geek qui se respecte, est un défaut élevé au rang de vertu. Mais en fait, si elle permet « d’élargir l’attention », elle réduit considérablement la concentration et la rétention.

    Alors comme c’est moi qui suis le chien, je vais sortir du jeu de quilles et explorer dès cette semaine _comment_ un portable pourrait ne pas être (a) une distraction et (b) éviter le multitasking dans les portions du cours qui sont magistrales.

    Mais le malheureux chargé de cours que je suis –et tous les autres chargés qui constituent, me dit-on, 70% du cours professoral de l’UQAM– peut difficilement entrer dans une logique de redéfinition de l’enseignement quand tout le système le pousse à utiliser des méthodes « éprouvées » du marché.

  • De mon côté, je vois la chose d’une perspective d’enseignant du secondaire et je dois dire que les élèves les plus attentifs en classe, le seraient tout autant s’ils apportaient leur portable.
    Il n’y a pas vraiment de différences pour moi entre deux élèves qui jasent ou s’échangent un mot par papier que deux élèves qui sont sur IM pendant le cours.
    Ayant fait un stage dans un milieu avec portable (PROTIC), je dois dire que les élèves sont souvent plus curieux et ont plus de moyens d’assouvir leur curiosité.

    Pour le commentaire de Martin disant qu’un étudiant avait remis en question ce qu’il disait par rapport à Wikipédia et qu’il avait dû répéter ce qui avait été mentionné plus tôt. Cette scène est très fréquente dans une salle de classe du secondaire et ça fait partie de ma vie de tous les jours de répéter la même information 10 – 12 fois dans un même cours, parce que les élèves oublient d’écouter lorsqu’ils lèvent la main pour poser une question.

    Selon moi, portable ou pas, il va toujours y avoir des élèves qui vont faire autre chose parce qu’ils ne trouvent pas le cours intéressant, parce qu’ils savent qu’ils peuvent lire le livre et apprendre les mêmes choses, et d’autres qui vont être suspendues à tous les mots que celui qui joue au CLOWN en avant dit.

  • Stéphanie Gemme dit :

    En tant qu’étudiante à l’université, je trouve que le fait d’apporter notre ordinateur portatif à l’école est un moyen comme un autre de prendre nos notes de cours. Je suis totalement d’accord avec ceux qui disent qu’il s’agit d’un moyen de distraction à cause de « Facebook » ou de la messagerie instantanée, mais si les personnes fréquentant ces sites durant les heures de classe désirent le faire, je crois que ce sont eux seulement que nous devons blâmer.

    Si l’élève qui décide d’apporter son ordinateur portatif à l’école désire le faire, je ne crois pas que nous devons le regarder d’un autre œil et le juger automatiquement. C’est un outil de travail comme les autres de travailler et de suivre nos cours. Il revient à l’élève désirant amener son ordinateur de décider comment il va s’en servir afin de ne pas se nuire dans son cheminement scolaire.

    Pour ma part, il m’est davantage utile d’utiliser mon ordinateur portatif pour prendre mes notes de cours rapidement. De plus, j’ai accès à tous mes dossiers scolaires si j’ai une pause entre deux cours et que je désire avancer mes travaux. Bref, je crois que chacun à ses méthodes de travail et que peut importe celle que nous choisissons, il faut faire ce choix pour nous.

  • Myriam dit :

    Selon moi, chaque étudiant(e) universitaire est assez vieux pour savoir comment gérer l’utilisation de son ordinateur portatif. J’ai l’impression qu’une minorité est à blâmer lorsqu’on parle de distractions tel que Facebook et autres sites de messagerie instantanée. Étant moi-même étudiante à l’université, je commence de plus en plus à songer à l’achat d’un ordinateur portatif puisque les professeurs envoient généralement leurs notes de cours via Internet. Un ordinateur portatif serait donc un moyen plus avantageux et plus écologique que le fait d’imprimer leurs notes de cours pour ensuite les recopier dans un cahier avec leurs commentaires. De plus, un ordinateur portatif permet de garder en tout temps tous mes travaux ce qui me laisse le temps de les retoucher lors de mes pauses.

    Je crois que les élèves de niveau secondaire ont une curiosité face à toutes les nouvelles technologies et il serait grandement profitable à l’enseignement que de leur fournir ou de les laisser apporter leurs ordinateurs portatifs en classe. Selon moi, il s’agit de bien surperviser le tout pour que les élèves n’aient pas tendance à se laisser distraire.

  • Mylène Tardif dit :

    En réaction à l’une des phrases chocs de M. Lessard : « l’ordinateur n’a aucunement sa place dans la classe (universitaire) car elle est le pire facteur de distraction », je répondrai qu’il est vrai que l’ordinateur portable peut effectivement être un des pires facteurs de distraction, sinon le pire, pour les étudiants et étudiantes. Je suis une étudiante universitaire et je retrouve, sur mon ordinateur portable, tous mes travaux en cours; mes notes de cours; mes dossiers de photos; de petits jeux (de cartes, de logique et autres) et quand j’ai un accès à Internet, les possibilités de distraction sont encore plus grandes grâce, entre autres, au clavardage; à la recherche que je pourrais faire; à Facebook, Flickr, Twitter et à ma boîte de réception de courriels. Ne croyez pas que tout ce que j’ai énuméré précédemment fait partie de ce que je fais durant mes cours, car c’est loin d’être la réalité. Comme vous l’avez mentionné, l’utilisation que je fais de mon portable lors des cours est de prendre des notes, tout simplement. Je trouve qu’il est plus efficace de prendre des notes à l’aide des touches de mon clavier d’ordinateur qu’à l’aide de mon crayon à l’encre. Lorsque je me rends à un de mes cours, c’est parce que je l’ai décidé, parce que j’ai envie d’entendre ce que le professeur a à nous dire. Certaines étudiantes de mes cours (le féminin est employé parce qu’il y a une majorité écrasante de filles dans le programme dans lequel je suis inscrite) ne semblent pas le réaliser et préfèrent plutôt déranger le professeur et les étudiantes qui sont assises à côté d’elles en jouant à des jeux ou clavardant. Selon moi, ces personnes devraient rester chez elles si elles ont l’intention de ne pas suivre le cours même en étant physiquement dans la classe. Doit-on pénaliser tous les étudiants et toutes les étudiantes parce que certaines personnes ne sont pas respectueuses ? Je ne pense pas, mais il serait tout de même agréable de trouver un moyen pour que ces personnes uniquement ne soient plus en mesure de déranger les autres.

  • Pour ma part, je considère que les enseignants doivent laisser le choix aux étudiants d’utiliser ou non leur portable en salle de classe. Tout d’abord pour une question de liberté. En fait, c’est leur choix d’écouter. Un élève intéressé par le contenu du cours ne sera pas porté à se retrouver sur Facebook ou sur une messagerie instantanée. Un élève qui n’a pas de portable peut autant trouver des éléments dans une classe pour perdre son écoute. Aussi, je crois qu’il est plus efficace de prendre des notes à l’aide d’un portatif que sur des feuilles volantes. N’oublions pas qu’à la fin de tout, c’est l’élève qui se retrouvera perdant s’il utilise la période de cours à faire autre chose que suivre la matière donnée par le professeur.



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