Le fossé entre la puberté et le mariage
Au bout du fossé la culbute. (Proverbe français)
Je savais que la puberté apparaît beaucoup plus tôt qu’anciennement. Au Québec, la moyenne d’âge des filles pubères est de 12,7 ans. Lors d’une conférence du Comité québécois pour les jeunes en difficulté de comportement (CQJDC), Diane Marcotte, professeure à l’UQAM, me fait réaliser que l’écart entre la puberté et le mariage chez nous s’est considérablement creusé durant le siècle dernier. Au début du XXe siècle, la puberté n’apparaissait chez les filles que vers les 16 ans, très peu de temps avant le mariage. Par conséquent, je me demande si l’attente entre la puberté et la vie de couple dans notre société ne contribue pas aussi au phénomène d’hypersexualisation.
Chez certains adolescents, l’inhibition sexuelle imposée par nos moeurs peut causer la dépression, un facteur parmi tant d’autres (Le Soleil : La dépression, première cause de décrochage chez les adolescents).
(Image thématique : Puberty, par Edvard Munch)
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Est-il question d’écart entre la puberté et le mariage ou entre la puberté et la vie de couple. Pratiquement toutes les personnes mariées que je côtois vivais déjà en couple depuis bon nombre d’années avant de se marier. Beaucoup de couples dans la jeune vingtaine vivent en couple. Cela dit, l’écart demeure plus important, et ne peut que seconder le phénomène d’hypersexualisation.
Bonsoir François,
Je ne suis pas chercheur et je suis peut-être présomptueux, mais il me semble qu’il serait plus opportun de considérer l’écart entre l’âge de la puberté et l’âge du début de la vie sexuelle active.
De mémoire, actuellement, l’âge moyen de la première relation sexuelle se situe à 14,5 ans.
Le contexte de cette première relation n’est pas le mariage, mais le milieu de la troisième secondaire.
Les moeurs changent, François. Rare sont celles et ceux qui attendent le mariage pour avoir une vie sexuelle active.
Je réalise que je n’aurais pas dû user de tant de libéralité en mettant une métaphore en titre. Je regrette que la figure, fort mal choisie, ait causé de la confusion. Je remercie Marc André et André de me corriger.
Pour ajouter au commentaire d’André, je me demande si l’activité sexuelle précoce des adolescents, généralement à l’insu de leurs parents, ne cause pas un sentiment de culpabilité ou, à tout le moins, un stress qui peut contribuer à la dépression chez les jeunes, principalement chez les filles.