L’éducation bénéficiera-t-elle de la crise économique?


LochridgeInCrisis.jpgLes hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise. (Jean Monnet)

Les Américains s’interrogent beaucoup quant aux conséquences de la crise économique sur le milieu de l’éducation. Déjà, plusieurs projets utilisant les nouvelles technologies de la communication se trouvent compromis. Il me semble au contraire que c’est en investissant dans le changement qu’on a le plus de chances de trouver de nouvelles solutions. Les universités risquent d’être durement touchées, elles dont les services sont extrêmement coûteux (New York Times : College May Become Unaffordable for Most in U.S.). Dans ce contexte, on scrute les dépenses à la loupe (New York Times : Students Covering Bigger Share of Costs of College).



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Il y a de fortes chances pour que cette crise économique précipite le changement en éducation. Et pas seulement aux États-Unis où elle s’annonce plus grave qu’ailleurs. En plus de leur résilience, les Américains ont l’avantage d’avoir un système d’éducation très décentralisé qui se prête bien à l’expérimentation.

Du besoin et du laboratoire éducationnel ainsi créé naîtront de nouveaux modèles pédagogiques. Peu importe comment le Québec résistera à la crise économique, et malgré la réussite du présent système, elle n’aura d’autre choix que de s’inspirer des pratiques les plus efficientes.


(Image thématique : In Crisis, par Clint Lochridge)


Par ricochet :

L’université suivra-t-elle la voie de GM?

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2 réponses

  • Je te trouve bien optimiste aujourd’hui, François! Je crois, au contraire que…
    1. Notre système d’éducation bénéficiera de la crise mais uniquement pour ce qui est de ses infrastructures grâce aux investissements-déficits (c’est-à-dire des dépenses imposées aux futures générations pour faire perdurer le système actuel).
    2. Ce choix-béton consacrera la ‘réussite’ du présent système et rendra suspecte et non avenue la recherche de pratiques pédagogiques plus efficientes.

    Tout comme le renflouement des banques avec l’argent des futures générations conforte le système financier actuel malgré qu’il soit à l’origine de la crise… Et c’est tout à fait cohérent avec nos choix politico-démocratiques : n’avons-nous pas majoritairement dit « Oui. L’économie d’abord! »?

  • Luc Papineau dit :

    Un impact habituel de ce période de crise est que de nombreuses personnes retournent sur les bancs d’école plutôt que d’être au chômage. Ibid pour les jeunes.

    Le décrochage est souvent à la baisse quand le marché du travail est au ralenti.



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